mercredi 27 avril 2011

Un an, un mois et 27 jours...(1/2)

...et rien n'a changé ou si peu !..

L'année dernière, je mettais mon blog en suspens pour une durée indéterminée et, à cette époque, Rafael Nadal soulevait le trophée monégasque pour la sixième fois d'affilée. Il y a deux semaines, il l'a soulevée pour la septième fois. Seul changement, il a remporté le tournoi de Barcelone pour la sixième fois. Ben oui ! En 2010, il ne s'y était pas rendu...Ça vous en bouche un coin tout ce changement, hein ?!

Trêve de plaisanterie, si on se penche plus objectivement sur le classement de l'ATP du 26 avril 2010, on note tout de même que les choses ont bougé et pas qu'un peu :

Il y a un an, c'était Roger Federer qui occupait la première place mondiale, Novak Djokovic avait enfin réussi à ravir la 2ème place à Rafael Nadal, 3ème. Depuis, on a joué aux chaises musicales et il y en a un qui a perdu...

Ne jetons pas la pierre au suisse, d'autres ce sont depuis méchamment gamellés (et c'est peu dire). Large tour d'horizon...

Celui qui a disparu mais qui, depuis, repointe le bout de son nez de manière probante :

- Juan Martin Del Potro s'est blessé, a quitté sa 4ème place mondiale pour se perdre dans les méandres du classement puis revenir petit à petit. Actuellement, il pointe au 46ème rang et revient bien.


Ceux qui ont disparu et qui rament, rament, rament pour revenir :

- Nikolay Davydenko a aussi été blessé. Autrefois, il avait su bien revenir et même si il a pu limiter la casse, cela fait quelques temps qu'il stagne autour de la 40ème place. Ses récents résultats laissent tout de même espérer un petit mieux.

- Fernando Gonzalez, opéré en 2010, il est revenu avant-hier pour la plus grande joie de la plupart des amateurs de tennis. Il est trop tôt pour se prononcer sur ce retour mais son match de rentrée a été de bon augure même s'il a été battu au 2ème tour par Feliciano Lopez.

- Ivan Ljubicic. Vainqueur surprise du tournoi d'Indian Wells 2010, Ivan est depuis retombé à la 32ème place mondiale. Ses prestations très moyennes en Grand Chelem ne lui ont pas permis de capitaliser les points glanés début 2010 et la perte de son titre californien l'a irrémédiablement fait chuter. Cependant, Ivan a connu quelques soubresauts intéressants notamment lors du récent tournoi de Monte Carlo où il a montré un niveau plus qu'honorable.

- Juan Carlos Ferrero. 16ème en avril 2010, Juan Carlos pointe aujourd'hui au 70ème rang. Opéré du genou et du poignet, il a été absent sept mois. Malgré l'arrivée de la saison sur terre battue et un parcours qui l'a mené en quart de finale du tournoi de Barcelone, il faudra attendre la suite des débats pour évaluer son niveau.

- Gilles Simon. Déjà dans le mou du top 30 il y a un an, Simon pointe au 22ème rang cette semaine. Après avoir chuté au classement au cours de l'année 2010, il revient peu à peu mais ses performances restent en dents de scie. Il a pu tout aussi bien tenir la dragée haute à Roger Federer à Melbourne en janvier comme perdre au premier tour du tournoi de Rotterdam en février. Ce n'est pas à moi que ses balles cotonneuses manqueront mais bon, parait qu'on ne tire pas sur une ambulance même si elle n'a pas activé son gyrophare...

- Lleyton Hewitt. Souvent enterré, souvent ressuscité, Lleyton marque le pas une nouvelle fois. Après un début 2010 plus que correct, couronné d'un titre à Halle face au maître des lieux, Roger Federer, l'australien a été de nouveau blessé et n'a pas connu une bonne fin de saison. De nouveau entraîné par Tony Roche, 2011 nous dira si la flamme revient. Pour le moment, on ne voit pas grand chose venir.

Ceux qui ont disparu et dont rien ne semble visible vu d'ici-bas :

- Andy Roddick qui, pour la première fois depuis 10 années, a quitté le top 10. Pour le moment, aucun signe de vie. En même temps, c'est pas le premier à se rouler dans la terre battue...

- Radek Stepanek. Dans le top 20 en 2010, il faut aller au-delà du top 60 pour trouver son nom aujourd'hui. Rien de particulier à préciser. Un des hommes les plus réguliers de l'ATP semble clairement marquer le pas.

- Ivo Karlovic a longtemps été le cauchemar de bon nombre de joueurs qui redoutaient de tomber sur lui lors d'un jour où son service ne leur laisserait pas d'air. Au fil du temps, Ivo avait su démontrer qu'il n'était pas qu'un gros serveur mais dernièrement, il a lourdement chuté au classement et pointe désormais hors du top 100. Il est 130ème.

- Tommy Haas, 20ème en avril 2010, s'est fait opérer. Après 14 mois d'absence, il a fait son retour sur le circuit, en double, il y a quelques jours. Le site de l'ATP ne propose plus de classement en simple sur sa fiche...Affaire à suivre...

- David Nalbandian. Ah !.. David...David qu'on a toujours attendu, qu'on attend encore. Au-delà du top 100 jusqu'en août 2010, David a repris l'habitude d'osciller entre la 45ème et la 19ème place. Actuellement, il vivote sur des points acquis la saison précédente mais est encore au prise avec des blessures et n'a plus affiché un niveau de jeu mirobolant depuis sa finale perdue à Auckland. Il n'a pris part aucun tournoi depuis le mois de février.

- Igor Andreev. Longtemps pensionnaire du top 30, le russe avait déjà entamé sa lente descente aux enfers il y a un an. Dans le top 100 depuis mai 2005, il a souvent dérapé hors de celui-ci : en août et septembre 2010 puis la semaine dernière. Il l'a réintégré cette semaine (pour combien de temps ?), mais on s'inquiète réellement pour Igor et on se demande ce qui se passe pour que son cauchemar dure aussi longtemps.

Ceux qui ont un temps "ébloui" la sphère tennistique et dont le processus "pschitt" est achevé ou en cours :

- Roger Federer. Bon, dans une moindre mesure, certes. Il a 30 ans dans moins de 6 mois, il fait encore des demi-finales, a gagné le tournoi de Doha et n'affiche que 5 défaites depuis la reprise dont trois contre Novak Djokovic, une contre Rafael Nadal et une contre un bon Jurgen Melzer (même si le niveau du suisse laissait à désirer ce jour-là). L'avenir nous dira s'il s'agit du fameux déclin dont les médias et observateurs lui rabattent les oreilles depuis trois ans ou s'il renaîtra une nouvelle fois de ses cendres.

- Fernando Verdasco qui se ramasse à chaque tournoi et, pire, s'embrouille avec les organisateurs de tournoi auxquels il ne participe pas...Avec un peu de chance, il n'aura pas l'occasion d'insulter le public français ou autre cette année...(on me dit à l'oreillette que je suis mauvaise langue et qu'il vient de gagner un match et de se qualifier pour les quarts de finale à Estoril...Bouh ! On tremble tous !)

- Jo-Wilfried Tsonga. Bon ben, sa saison a été pourrie par des blessures en 2010, depuis il est revenu mais sa nouvelle stratégie de jeu ("je fonce au filet et j'essaie de tout faire rentrer") n'a pas encore livré toute son efficacité. Il dit qu'il pense bien jouer mais ne gagne pas, d'où son incompréhesion. Personnellement, j'aime bien Jo, mais ce que je ne comprends pas, c'est où il détecte du "bon" dans son jeu actuel. Je lui souhaite néanmoins de se recentrer. Sans coach depuis plusieurs semaines, c'est loin d'être évident et ce n'est pas en soulevant de la fonte avec Roger Rasheed que ça ira mieux.

- Robin Soderling, tombeur de Roger Federer cette fois-ci à Porte d'Auteuil, nouvelle fois finaliste du même tournoi, a joué les premiers rôles jusqu'à atteindre le 4ème rang. Mais ces dernières semaines, c'est assez laborieux voire tout pourri. Notons qu'en 2009 il avait été nullissime avant Roland Garros et que l'année dernière ce n'était pas beaucoup mieux donc on ne peut pas encore l'enterrer.

- Mikhail Youzhny. Après un passage dans le top 10 (8ème) et des résultats très intéressants (quart de finale à Roland Garros, demi-finale à l'US Open, deux titres et une place de remplaçant au Masters de fin d'année), Mikhail rentre dans le rang et semble se faire rattraper par ses vieux démons. Les mickeys dans sa tête probablement...Tant qu'il n'essaie pas de les faire taire en s'ouvrant le front à coup de raquette !..

- Tomas Berdych. Demi-finaliste à Roland Garros, finaliste à Wimbledon, sa fin de saison 2010 n'a pourtant pas été marquante malgré une première participation au Masters de fin d'année. Depuis, sans réellement disparaître, Tomas fait pâle figure : sorti du top 10, ses prestations n'impressionnent pas grand monde.

Les figurants et ceux qui stagnent tellement que ça en devient ennuyeux :

- Andy Murray. Nouvelle victime attitrée des finales d'Open d'Australie, l'écossais est de nouveau tombé dans une dépression post-australienne, dépression pire que celle de 2010. S'étant fait doubler au classement par Robin Soderling, il a profité des performances en demi-teinte du suédois pour reprendre sa 4ème place sans réellement s'imposer. Il semble de moins en moins à même de remporter un titre majeur. Seule lueur d'espoir : le niveau de jeu et l'engagement qu'il a affichés en demi-finale de Monte Carlo face à Rafael Nadal mais, surtout, un attentisme devenu habituel (temporairement ?) laissé de côté.

- Marin Cilic. Pas grand chose à dire à part qu'il s'apparente de plus en plus à un joueur "lambda". Wake up !

- Gaël Monfils. Finaliste à Bercy pour la deuxième année de suite et auteur d'une saison 2010 pas flamboyante mais relativement positive, début 2011, Gaël est mis à l'arrêt deux mois avant de revenir lors du tournoi de Monte Carlo. Il est assez costaud physiquement pour qu'on ne s'inquiète pas outre mesure. C'est surtout techniquement, tactiquement et mentalement que Gaël ne semble plus avancer...Toujours pensionnaire du top 10 grâce à un étrange concours de circonstances, je lui conseillerais d'arrêter les clowneries sur le courts et de cesser de balancer ses matches.

- Tommy Robredo. Sans vraiment parler de joueur qui ne progresse plus (Tommy ne progresse plus depuis longtemps et d'ailleurs n'en est plus à ce stade), il m'a juste semblé normal d'évoquer Tommy, éternel squatteur du top 30. Blessé dernièrement, on espère qu'il se rétablira vite pour nous gratifier de ses habituels et réguliers 1/8èmes de finales.

- John Isner/Sam Querrey. Deux en un. Ils louvoient entre la 19ème et la 29ème. La pèriode ocre ayant débuté, on ne devrait pas vraiment entendre parler de la paire américano-géante. Ils devraient revenir nous hanter aux abords du Queen's, de Halle, Eastbourne et Wimbledon.

- Juan Monaco. 24ème il y a un an, 38 ème cette semaine. La terre battue devrait lui faire gagner des places mais l'époque des parpaings dans tous les coins du court et à l'intérieur des lignes semble révolue.

- Philipp Kohlschreiber. Joueur talentueux, auteur de bon nombre de matches de qualités, on attend toujours qu'il s'affirme. Mais voilà, le mental ne suit pas, le niveau varie beaucoup. On attend encore...

- Albert Montanes, l'énigme. Voilà un joueur spécialiste de terre battue, sans coup fort, qui parvient chaque année à grapiller des points par ci, par là. J'aime toujours l'étonnement que les observateurs expriment chaque fois qu'ils constatent que Albert est constamment dans le top 30 ;)

- Marcos Baghdatis. Longtemps promis à une carrière prolifique, le chypriote n'a jamais été laissé tranquille par les blessures. Même si depuis un peu plus d'un an il parvient à rester dans le haut du classement, on le sent constamment fébrile. Pour preuve, son début de saison : six victoires pour huit défaites. A ce rythme là, Marcos pourrait rapidement chuter.

- Ernests Gulbis. Autour de la 30ème place il y a un an, Ernests en est toujours au même point. Talent inexploité, manque de travail et d'investissement, mental laissant à désirer, le premier concerné en est même à se demander ce qu'il pourrait faire pour s'occuper. Finalement, il semble opter pour l'option "touriste de l'ATP", fatigué d'avance de chercher une autre idée. En tous cas, voilà une conception du monde tennistique bien singulière et après tout, pourquoi pas ? Va falloir s'y faire !

Dans l'article suivant, un état des lieux bien plus réjouissant.

Vais me faire tuer par mon mari avec le nom de ce site...

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