dimanche 8 février 2009

Mi-figue, mi-raisin...

...ou "ni raisin, ni figue" comme l'a si judicieusement dit un monsieur interrogé dans le journal télévisé il y a quelques jours ;)

Trêve de plaisanterie. Ce soir, on a des raisons de se réjouir et d'autres de se taper la tête contre les murs. Commençons par les réjouissances.

Tournoi de Johannesbourg
La finale 100% tricolore qui opposait Jo-Wilfried Tsonga à Jérémy Chardy nous a proposé un niveau correct sans plus.
Chardy, qui disputait sa première finale de Grand Prix, a tenté de tenir bon face à l'excellent joueur qu'est devenu Tsonga, en vain. Il a commis beaucoup trop de fautes et raté énormément d'occasions. Il n'a jamais pu convertir une seule balle de break sur les huit qu'il a pu se procurer !

Tsonga, quant à lui, a paru plus mobile qu'à Melbourne. Par ailleurs, son mental se forge de plus en plus. Plus concentré, plus concerné, il conserve néanmoins le flamboiement de son jeu tout en perfectionnant sa recherche d'angles mais surtout, énorme point positif, dans les moments clés, il parvient désormais à hausser son niveau de jeu. Il a su plier l'affaire en coiffant son compatriote au poteau, à l'image de la fin de la deuxième manche : jeu décisif, Chardy avait fait le mini-break. Jo refait son retard et appuie sur l'accélérateur au meilleur moment, lorsque Chardy sert pour égaliser à six points partout et se procure une balle de match qui lui suffira pour décrocher le titre. 6-4 7-6.

Affaire rondement menée, troisième titre sur le circuit pour Jo en moins de six mois. Il continue sa remontée vers le top 10.
Je vous ferai grâce de photographies des trophées ô combien horribles : deux balles de tennis en papier mâché, grossièrement dorées, coincées entre deux cornes de zébu ou autre espèce animale n'ayant rien demandé.

Fed Cup
Là, on peut se taper la tête contre les murs !
Certes, Pennetta est 12ème mondiale. Certes, Schiavone a atteint le 11ème rang l'année dernière. Certes, Cornet n'a que 19 ans. Certes Mauresmo revient de blessure et parvient difficilement à sortir la tête hors de l'eau mais que cette défaite de l'équipe de France est amère !

Alors que les rencontres d'hier leur avaient échappé à quelques points près (et quelques nerfs près). Celle d'aujourd'hui, primordiale, qui opposait Flavia Pennetta à Alizé Cornet, était claire et nette.
La jeune Française n'a jamais "senti la balle". D'ailleurs, elle n'a pas arrêté de le dire à Nicolas Escudé qui la suppliait d'aller chercher la victoire "avec le reste".
Perdue dans le premier set, elle donnait de meilleurs signes dans le deuxième. Mais elle ne parvenait jamais à conserver son engagement, débreakant systématiquement sur celui de l'Italienne. A ce petit jeu, Pennetta a fini par boucler la rencontre. 6-2 6-2. Défaite cinglante.

Passons sur l'arbitrage plus qu'approximatif tout au long du week-end et sur les défaites du dernier simple (Errani / Mauresmo : 6-3 6-4) et le double (Errani-Vinci / Dechy-Brémond : 6-4 6-4) qui comptaient pour du beurre ou bien pour de l'humiliation, au choix.
Ce que j'ai vu de cette équipe de Fed Cup, c'est une Amélie encore en rodage qui mentalement reste friable et surtout, une jeune Alizé qui a envie mais aujourd'hui, l'envie ne suffisait plus : des coups qui ne font mal qu'une fois sur cinq, un service en berne, des double fautes à la pelle et certainement, une pression encore trop pesante pour elle.

Vivement l'année prochaine avec une équipe qui se sera véritablement soudée et rodée. En attendant, si on est revanchard, on peut se consoler en se disant qu'en demi-finale, l'Italie ne pèsera pas bien lourd face au rouleau compresseur russe...

Résultats des quarts de finale de Fed Cup :
Italie 5 - 0 France
Russie 5 - 0 Chine
République Tchèque 4 - 1 Espagne

A venir dans la nuit : Etats-Unis / Argentine.

Tournoi de Zagreb
Deux grandes sauterelles croates s'affrontaient sur dur et en indoor, chez elles. La surface, volontairement conçue pour favoriser les grands serveurs croates a offert tout un tas de services gagnants mais le véritable festival se passait dans le dos ou parfois, à côté et dans les pieds de Mario Ancic.
En effet, saluons l'abnégation, la foi, le courage et la persévérance de Super Mario qui, du début à la fin de la finale, a mangé tout un tas de passings décochés par Marin Cilic mais qui n'a jamais cessé de s'aventurer au filet. 6-3 6-4.
Deuxième titre de l'année pour Cilic après celui qu'il avait décroché à Chennaï le mois dernier. Il avance, il avance !

Tournoi de Viña Del Mar
Pour connaître le résultat de la finale qui opposera Fernando Gonzalez à Jose Acasuso, il faudra se lever dans la nuit ou attendre gentillement demain. Top départ à 2h du matin, heure de Paris.

Dès demain
On reprend son souffle et on repart pour de nouvelles aventures. Présentation des tournois à venir dès demain matin, à 9h.

NB : Pour la diffusion des tournois en cours : http://letenniswhatelse.blogspot.com/2009/02/les-tournois-du.html

Crédit photos :
www.jamd.com

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