dimanche 1 février 2009

Australian Open : Un crève coeur.

Aujourd'hui, je ne ferai pas de compte-rendu parce que ce match, il fallait le vivre et le voir pour en comprendre l'essence. Je ne ferai pas un long article non plus parce que, honnêtement, le coeur n'y serait pas vraiment.

Tout d'abord, félicitations à Rafael Nadal qui fait honneur à son statut de numéro un mondial et étonne de plus en plus. Il n'était assurément pas au top physiquement mais il a su tenir bon et décrocher son premier titre lors d'un tournoi du Grand Chelem sur dur et rejoint Andre Agassi avec ses victoires sur trois surfaces différentes. Ce soir, on peut raisonnablement penser qu'il ira encore plus haut et que son palmarès sera époustouflant, comme le mental qui lui a offert le match aujourd'hui.

Ensuite...Ensuite, il n'y a pas grand chose à vrai dire. Du vide. Je ressens du vide. Roger et ses larmes...Quel supplice !.. Cette satanée malédiction qui fait qu'il perd toujours face au même et cette désagréable impression que le Grand Chelem qu'il n'a pas fait et qui lui était promis, sera réalisé par cet autre, ce meilleur ennemi qui désormais ralentit considérablement sa course aux records. Peut-être me faudra-t-il quelques jours pour évacuer la frustration, la déception, la douleur et la tristesse qui m'ont envahie aujourd'hui. En attendant, je vais essayer de ne penser qu' à la beauté du jeu qui nous a été proposée, au fait que physiquement et techniquement il est encore là et surtout, au dernier US Open qui nous avait livré un Roger dépouillé, mal coiffé, libéré et flamboyant en espérant le revoir rapidement.

En attendant, dans quelques instants, on repartira pour d'autres tournois. Allons de l'avant !..

PS : J'ai hésité dans mon choix de l'illustration et j'ai opté pour Roger (sinon, c'était une photo de Nadal avec la coupe à la place de la tête ;)). Certes, cette photo peut paraitre voyeuriste ou encore désolante mais elle fait partie de ce grand moment et s'inscrit d'ores et déjà dans l'Histoire du tennis. Alors, regardons-la et espérons que la prochaine fois ce seront des larmes de joie.

Crédit photo :
fr.sports.yahoo.com

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pleure à chaque article que je lis sur ce match. C'est dur!

Mais j'ai décidé de faire confiance à Nadal quand il dit que Fed battra le record de Sampras!

Le problème c'est que Nadal risque bien de battre le record de Fed qui aura battu le record de Sampras!

Allez je vais regarder le hand, avec un peu de chance ça me consolera (ou alors finira de m'achever).

Mme Zatopek a dit…

Ca a l'air bien parti pour le hand...enfin, on verra bien. Pour l'instant ils se tirent la bourre.

Anonyme a dit…

En tout cas, tout sauf du tennis pour l'instant. Moi ça déborde.
QUelqu'un peut-il me dire où on trouve facilement les vidéos de conférences d'après-match ? A chaque fois, je cherche partout, les gens en parlent sur les blogs, et moi je les trouve 3 jours après.

Mme Zatopek a dit…

Essaie le site officiel du tournoi. A part ça, je vois pas. J'ai cherché aussi mais j'ai rien trouvé alors j'ai abandonné.

Moi aussi, j'ai eu ma dose jusqu'à demain lol
Ca va être un bon repas et zou ! Au lit !

Mme Zatopek a dit…

J'ai trouvé ça :
En larmes, Roger Federer subit sa cinquième défaite d'affilée contre Rafael Nadal. L'Espagnol est allé au-delà de sa fatigue pour dominer en cinq sets le Suisse et aller chercher son sixième titre du Grand Chelem, son premier en Australie.

«Ca me tue.» En pleurs lors de la remise des trophées, Roger Federer ne peut prononcer que cette phrase et il vient de résumer sa défaite (7-5, 3-6, 7-6 [3], 3-6, 6-2) contre Rafael Nadal. Son trop-plein d'émotions s'échappe et ses larmes relèvent autant de la détresse que de la tristesse. Rafael Nadal l'a tué et il en est presque gêné. Face au Majorquin, le Suisse n'est plus le même joueur. Il le sait même s'il le nie. «Dans un cinquième set, tout peut arriver. Le meilleur ne gagne pas toujours. J'ai joué un cinquième set affreux, mais je n'aurais jamais dû aller jusqu'aux cinq sets. J'aurais dû gagner la 1re et la 3e manche», assène même l'ancien numéro 1 mondial qui a laissé passer une bonne pléiade de balles de break (6 sur 19) et à connu une panne de services rarissime (52% au total et 37% au deuxième set). L'homme aux treize titres du Grand Chelem ne perd sa lucidité que face à un seul homme : Rafael Nadal. Et ce n'est pas rien.

Le numéro 1 mondial, déjà vainqueur de six Grands Chelems à seulement 22 ans, se présente comme un digne héritier. Si le style diffère, la classe et l'élégance ne dépareillent pas. Par respect, il mesure sa joie et par sincère confraternité, il console son grand rival sur le podium. Et pourtant, il a souffert, a connu une vraie baisse de régime physique due à son marathon en demi-finale. Comme sur le court, l'Espagnol ne triche pas et se livre avec générosité. Dans les coursives, son oncle et entraîneur Toni pleure à l'évocation des larmes du Suisse. C'est la solidarité des champions. Et en conférence de presse, Rafael Nadal ne peut s'empêcher d'évoquer en premier lieu son émotion et rendre hommage à son adversaire : «Aujourd'hui, c'est dur pour Roger. C'est un grand champion, le meilleur. C'est une personne très importante pour notre sport.» Il élude légèrement les questions sur sa fatigue.

L'emprise psychologique de Nadal

Et pourtant, ce troisième set a semblé bien difficile et peut laisser des regrets au Suisse. Rafael Nadal se fait masser la cuisse droite et Roger Federer laisse échapper six balles de break. Après deux sets et demi, le Majorquin a commis autant de fautes directes qu'en 5h14' contre Fernando Verdasco, mais il reste toujours fidèle à sa stratégie de pilonner le revers adverse ! Son adversaire ne prend pas sa chance. Il mène 4-2 au premier set, il mène 0-40 à 4-4 et 15-40 à 5-5 au troisième set puis il mène 30-0 à 2-1 sur son service avant de vivre une sévère panne d'électricité en accumulant sept fautes directes.

Le combat n'a pas lieu, il manque un combattant dans la cinquième manche. Et ce n'est pas le plus fatigué physiquement. En revanche, c'est bien le plus fatigué mentalement. Il n'en peut plus et lâche prise. A minuit, 23h53 exactement, le carrosse se transforme en citrouille et son revers si solide pendant tout le match prend le chemin du filet. Rafael Nadal, lui, n'oublie pas les paroles de son oncle : « Bats toi et crois en la victoire tout le temps. » Et c'est bien là toute la différence entre les deux hommes. L'un y croit plus fort que l'autre. Et cette victoire ne peut que renforcer ce sentiment et cette confiance inébranlable. Et si Roger Federer se trompait... Au cinquième set, ce n'est jamais une loterie et c'est toujours le meilleur qui gagne.

Anonyme a dit…

pour une "zou au lit", tu as encore de la ressource pour écrire comme ça...
C'est bien de reconnaître le mérite de Rafa, de ne pas tout mettre sur le compte d'un coup de chance. Federer a manqué sa finale, parce que Nadal la lui a fait manquer, c'est vrai.
Bizarre, cette victoire qui donne autant de bonheur que de tristesse.

Marrant, ton robot il me met "consols" à taper. Comme "consolation". Bisous, bonsoir.

Anonyme a dit…

c'était Joëlle, raté mon nom.

Anonyme a dit…

Bon moi je vais aller regarder cette finale sur Eurosport avant de mettre un commentaire plus approfondi sur la finale. J'espère que sur youtube ils mettront la remise du trophée. J'ai vu un bout sur infosport et Rafa était trop mignon quand il a pris Rodger par le cou pour le consoler. Mais honnêtement, celui qui méritait le plus et qui a été le plus impressionnant durant la quinzaine c'était Rafa. Il méritait plus que Federer cette victoire. On en revient à se poser la question sur un coach pour Federer qui l'aiderait mentalement à prendre le dessus sur des adversaires qui ont un mental plus fort que lui genre Nadal, Murray ou Simon. Certes il a battu des joueurs en 5 sets mais dont il avait au départ un ascendant psychologique du genre Andreev ou Berdych. Mais face à des joueurs d'un calibre de Rafa notamment, ça ne passe pas. Mentalement il a craqué au cinquième set. S'il avait été plus solide sur son service pour revenir à 2 partout, il aurait pu physiquement avoir Rafa à l'usure. De même il avait breaké au premier set, Nadal est revenu et a eu ce premier set dans la foulée. Nadal est un champion positif qui ne recule devant aucune adversité, et même à chaque fois qu'elle existe, cela le fait progresser et le grandit. Federer a la chance d'avoir une belle adversité autour de lui maintenant, mais, qu'il ait la volonté, on a pu le voir, le match était en 5 sets très accrochés, mais en face il y avait un champion qui malgré la fatigue de sa demi en voulait plus. Nadal continue à forger sa légende et honnêtement il mériterait et serait capable de réaliser le grand chelem cette année.

Anonyme a dit…

ITW de Fed :

Q. Could we have your thoughts on the match.

ROGER FEDERER: Yeah, I thought it was a good match. But, no, I mean, I think I had, I guess, many chances. You know, I mean, I was up a break in the first twice. Yeah, I mean, I had many chances. I missed them, you know, and they cost me dearly.

It was a tough match. I don't think I served particularly well, unfortunately. And I think that was the key to the match in the end.


Q. When you're not serving well, what kind of things are going through your mind to try to get back?

ROGER FEDERER: Well, just hang in there. I mean, I won a set against Rafa serving, what, 30% first serves. You know, I mean, it's makable. I got a great second serve. Very reliable normally. I hit some stupid double‑faults, but that's going to happen in a five‑set match usually.

But, no, I mean, I tried to kind of get the grip on my serve, but never really found the rhythm, which was a pity. You know, but it happens.


Q. Can you take us through your emotions.

ROGER FEDERER: I mean, I fought hard, you know. I mean, I think I played well. I'm happy with where my game's at. I wish my serve would have been better, but that's something that sometimes is a bit, you know, day‑form issue, you know.

I have a completely different type of serve than Rafa. You know, he makes sure he gets it in; I try to go and chase the lines. So obviously you're always going to miss a few.

But, look, I mean, I love this game. It means the world to me, so it hurts when you lose.


Q. A lot of us felt at the end of the fourth set that the momentum probably had swung back in your direction. How tough is Nadal in a fifth set?

ROGER FEDERER: Tough like many other guys. You know, in a fifth set, anything can happen. That's the problem. Not usually the better player always wins. Just a matter of momentum sometimes.

You know, maybe I should have never been there, you know, in the first place. But, I mean, I think he played well. You know, I definitely played a terrible fifth set, you know. I kind of handed it over to him.

I mean, no doubt he's one of the tougher guys out there for a fifth set ‑ no doubt.


Q. Is there a feeling inside you that this is one that got away from you?

ROGER FEDERER: Uhm, well, I mean, kind of, you know. I mean, this is, sure, one of the matches in my career where I feel like I could have or should have won, you know.

But you can't go through your whole life as a tennis player taking every victory, you know, that's out there. You've got to live with those, you know. But they hurt even more so like if you're that close, you know, like at Wimbledon or like here at the Australian Open.

So that's what's tough about it. But I have no regrets, you know. So it's all right.


Q. Did you think him playing 5 hours, 14 minutes late on Friday night, did you feel like his condition might go if you could stretch the match out long enough?

ROGER FEDERER: Not really. I knew it was not going to affect him a whole lot, so didn't have any role to play in it. I was ready for that.


Q. Did you feel he was getting stronger at the end?

ROGER FEDERER: Not really. I think I played a bad fifth set. But, no, I mean, he was playing solid. I think he tried to also kind of keep the points short, you know, through the fourth and fifth set, you know.

So, yeah.


Q. Did it hurt more because it could have been the 14th for you and you have to wait for another time?

ROGER FEDERER: Not really. I mean, honestly, no. I mean, it's more like, you know, in the first moment you're disappointed, you're shocked, you're sad, you know, then all of a sudden it overwhelms you. The problem is you can't go in the locker room and just take it easy and take a cold shower. You can't. You know, you're stuck out there. It's the worst feeling, you know.

So, I don't know, it's rough.


Q. You mentioned you had problems with the first serve. You had only 52% of first serves in. You also had 19 breakpoints. That was happening on Nadal's serve. So what was the problem then? Only him serving well or you having some problems returning or what?

ROGER FEDERER: Well, I wish I was a lefty, too, playing him breakpoints on the ad side, not on the deuce side. Sure, a great advantage for him. It's not the first time (smiling).


Q. Do you believe you still can beat him?

ROGER FEDERER: Yeah, for sure. I didn't spend four and a half hours out there believing it [sic].

Anonyme a dit…

ITW de Nadal :

Q. Number six Grand Slam. How special is that one for you?

RAFAEL NADAL: Well, very special, no, for me. Is a dream win here, one Grand Slam on hard court. I worked very hard the last ‑‑ well, all my life for improve the tennis outside courts, well, outside of clay.

Very happy, no? Very happy for the title. Today was really lot of emotions on court. I was there with the best player I ever saw, like is Roger.

My uncle always told me Rod Laver was the best because he win two times the Grand Slam, the whole Grand Slam, the four in a row, and for like six or seven years he didn't play. So for that reason he can be.

Everything was very special. Sorry was tough moment for Rog today. I know how tough must be there in important situation from him. But, you know, no, he's a great champion. He's the best. And he's, for sure, very important person for our sport, no?

So sorry for him, but at the same time congratulate him for everything.


Q. How much trouble were you in in the third set when you had the treatment? How did you feel then?

RAFAEL NADAL: I end the match against Verdasco with the leg ‑ right leg ‑ the quadriceps and hamstring very tight. In the third set started to pushing, no? No cramping, but was scarey, no?

Well, I just ask for the trainer. Thank you very much to Paul, the trainer. Well, I didn't want to take the three minutes because I thought if the match is longer, I gonna take the three minutes later. I just want to make sure have the time for later if I need. Just put some cream, try to relax a little bit. That's it.


Q. Did it go away completely?

RAFAEL NADAL: No, no. Was there, no? But, well, that doesn't affect.


Q. Is there an explanation for the second serve where you seemed to have a little trouble?

RAFAEL NADAL: Trouble? For what reason?


Q. It's softer maybe than usual.

RAFAEL NADAL: Softer?


Q. Some double‑faults.

RAFAEL NADAL: Double‑faults? How many?


Q. Four.

RAFAEL NADAL: Four in four hours and a half I think is not bad.

No, no. Well, I understand your point. Well, maybe I have to try to put the ball little bit to the side more than the speed, no? Because if Roger touch the ball with the forehand, the return with the second serve, he gonna kill me, no?

So I just tried to put the ball on the backhand so I have a little bit more control with less speed. But, anyway, I didn't have the control of that, for sure.


Q. How does this compare to the first Roland Garros and Wimbledon?

RAFAEL NADAL: Well, is different, no? Maybe, well, is the first Grand Slam on hard, so that makes very special. But at the same time, I didn't have time yet for enjoy the title because I am too tired, no? I went to the locker room and I was dizzy.

So was very happy, but the same time tough, no?


Q. Everybody is talking about the record of Pete Sampras, Roger coming near to it. You have now won Grand Slams on all kinds of surfaces and you're 22 years old. How far can you go, compared to these guys and records?

RAFAEL NADAL: Well, I have six right now, no? Happy with my six. Well, for sure I gonna continuing my best try every day for improve my tennis and for try to continuing win matches and titles.

But I know is very difficult, everything, no? Every title, I know how tough is win every one. I don't know if I gonna win more, but for sure I gonna continuing try. But, you know, when I won my first one I didn't know if I gonna be win more.

You never know when that stop. So you have to be always with precaution and you have to be humble for continuing work like all my life, no?


Q. What do you think made the difference at the end of the match? Was it more a physical battle or a mental battle?

RAFAEL NADAL: I don't know, no. I think he had more mistakes than me in the fifth. I was more solid than Roger on the fifth. For that reason I won the match, no?

In the game when I had the first break, he has one mistake with the important ‑‑ important mistake with the backhand on the breakpoint. That was very important for me.


Q. You saved 13 breakpoints. I mentioned it to Federer. He said, I wish I was a lefty. Do you think it's an advantage to be a lefty? Also, have you ever wished to be right‑handed in some situations?

RAFAEL NADAL: No, I happy with myself, no (smiling)? Is okay.


Q. The first part?

RAFAEL NADAL: The first part? Well, depends against who you play. I think for play against Roger is a little bit easier if you are lefty, no, because if you are righty, is very tough to play against his forehand all the time. Well, against his backhand is very tough, too. But, well, al menos you have the forehand, no?


Q. After the victory of Wimbledon last year and after the victory of the hard court now, I guess you proved yourself as a true king from this moment. How do you think about that?

RAFAEL NADAL: Can you repeat the last thing only?


Q. You proved yourself as a true king.

RAFAEL NADAL: Oh, no, no. Well, the true, no. I don't know. I just win for sure an important title for my careera. But I no better five hours before than now, no? That's the true, no?

When you win an important match, but you have to know before the match who you are and after the match you have to know who you are, too. You are the same, no?


Q. What did Rod Laver say to you out on the court?

RAFAEL NADAL: Well, he told me the first four sets was amazing rhythm. He just congratulated me. And, well, he told me was very good fight, especially after the semifinals. Was very tough confrontation. And, well, he congratulated me.

He said, well, 15,000 people here and nobody left after 10 minutes in the final. I asked him how many people was on court when he played here.


Q. Have you ever spoken to him before?

RAFAEL NADAL: Yeah, I think one or two times.


Q. Were you worried the toll of the game on Friday would have on you today, or did you believe you were fit?

RAFAEL NADAL: Yes, little bit, no. Little bit tired. I was little bit worried about the physical performance because I practiced and was tough to keep the concentration, no?

But I spoke with the coach, before all the match, with Toni. He told me, Anyway, you go there and fight all the time and believe on the victory all the time. I think that's what I did in the end. Was good.


Q. You played Roger so many times. What did he do well against you today and what did he do not as well?

RAFAEL NADAL: Well, I think he played inside, especially in some moments with the backhand, trying to put the ball ‑‑ well, go inside the court with the backhand. So that's was tough for me, no?

Well, the worse thing, the fifth set, maybe he had more mistakes than usual.


Q. Did you worry at all about the new clothes? Did you worry about being able to win with the new clothes?

RAFAEL NADAL: I was completely worried about that (smiling). I thought I lost the power with the new (laughter). C'mon.


Q. Do you plan to offer him a revenge at the PlayStation?

RAFAEL NADAL: Not yet. I have to practice more.

Anonyme a dit…

Ca y est, je viens de voir la finale. Côté tactique, si on enlève le dernier set, j'ai trouvé que federer faisait beaucoup de choses et avait un excellent revers aujourd'hui. Il est vrai que la finale aurait pris un autre aspect si déjà il avait gagné cette première manche. Nadal a fait des coups mais par moments pouvait tout à fait être prenable par Federer. A mon avis, cependant c'est plutôt lors de la dernière manche en servant pour revenir à 2 partout qu'il a perdu le match. Il s'est totalement sabordé en ayant 30/0 puis en faisant plusieurs grossières fautes, puis ensuite, il ne s'est plus battu, pleurant intérieurement sur son sort. A 5/2 sur son service, il était déjà au bord des larmes. C'est plus que dommage. Un Nadal dans la même situation n'aurait jamais plié. Des confrontations d'anthologies, car à part la dernière manche, j'ai trouvé un federer bataillant, osant pas mal de choses, il a tout simplement donné le titre à Nadal.
C'est juste triste de voir un champion tel que lui se résigner comme cela. Le jeu pour battre Nadal, il l'a et a prouvé qu'il pouvait le gêner, mais psychologiquement, il est pour le moment brisé.

Anonyme a dit…

Je pense que tu exagères Iris-Jane, Federer n'est pas brisé, ni au niveau psychologique qu'au niveau tennistique. Il a une faiblesse quelque part, appelons-ça "ascendant psychologie de Nadal" ou manque de constance dans la concentration, comme on veut, mais cette saison n'a rien à voir à la précédente.
Il est en bien meilleure forme que l'année dernière. Son tennis est excellent, son physique aussi.
Hier encore, il a décroché au mauvais moment, et ça lui a coûté un match, et de grosses larmes.

On fait tout un plat d'un match, certes important, puisque c'est une finale de GC, mais c'est UN match. On oublie déjà tout ce qu'il a fait toute la semaine et les précédentes, et c'était pas rien. Sur 10 minutes de baisse de vigilance, on enterre un mec, simplement parce qu'il a pleuré un bon coup de frustration bien compréhensible.
Bien sûr que Roger a un problème, bien sûr que Rafa est au sommet de sa forme, bien sûr. Mais quand le sort d'un type se joue sur 10 minutes, on ne peut pas dire objectivement que tout est fini pour lui s'il rate le coche.

Ce que je veux dire, c'est ça : ne comparons pas un Federer qui a tendance à baisser parfois sa vigilance devant un monstre de détermination (monstre n'est pas péjoratif bien entendu), à n'importe quel joueur. Je remarque qu'on cause mille fois plus de la "défaillance" de Roger face à Nadal (défaillance qui, je répète, a duré 10 minutes montre en main, sur 5 heures de bataille acharnée !), que par exemple des multiples abandons de Djokovic, n'importe quand, à tout bout de champ, ou des ratages bien pire d'un Murray attendu comme le messie.
Et pourtant c'est Federer qui se fait le plus massacrer. On l'enterre avec affection, on pleure avec lui, mais on l'enterre.

Il y a quelque chose de très injuste dans cette attitude. Moi j'ai pleuré avec Roger bien entendu, mais j'ai surtout admiré sa performance, et la grande amélioration de sa forme cette année. Le fait de craquer, c'est normal, la tension retombe brutalement, l'adrénaline est au sommet, faut que ça sorte. Le fait de vouloir battre Sampras aussi, pas seulement de perdre face à Rafa.

J'avoue que ça m'énerve un peu de lire tout ce négatif sur Roger, alors que pour moi au contraire, c'est super positif ce tournoi, même si 10 minutes l'ont fait échouer. Ces 10 minutes qui font de Rafa un immense champion hors normes, mais ne font pas de Roger un mec fini.
Désolée pour la longueur. J'écris ça ici, parce que sur Ace2009 je me prendrais des coups de bâton pour l'avoir écrit, c'est sûr.

Mme Zatopek a dit…

Tout à fait d'accord avec toi Joëlle. D'ailleurs, Roger lui même l'illustre bien : il dit que sur le coup on est anéanti mais qu'on repart parce que le tennis c'est toute sa vie.

Avec du recul, il doit bien voir qu'il est là techniquement et physiquement. Il est loin d'être fini et il le sait.

Et non, je ne vois pas pourquoi Rafa méritait plus que Roger de gag ner. Je ne veux pas polémiquer mais je commence à être fatiguée de lire ça ou les "il a balancé son match". Comme le dit Joëlle, il a eu 10 putains de minutes merdiques qui lui coûtent le titre mais avant ça, il s'est non seulement battu pour arriver en finale et en 2008, la vraie leçon de courage, elle venait de lui aussi.
Bien sûr Rafa a un mental énorme mais avoir un mental énorme c'est encore plus facile quand on enchaîne Monte Carlo, Hambourg, RG, Wimbledon, Toronto, les JO et qu'on décroche la couronne tandis qu'en face, on bataille partout et on se contente d'Estoril, Halle et Bâle mais qu'on va quand même chercher l'USO et le double olympique.

Donc, ils sont tous les deux immenses pour des raisons différentes mais sur le mental, on oublie parfois que Roger en a aussi un. Donc, non, désolée si je contredis mais je ne vois vraiment pas en quoi Rafa méritait plus que Roger de gagner ce GC.

Anonyme a dit…

N'empêche ma chère Joelle, qu'on peut se poser des questions. Je n'ai jamais mis en compte le fait que Rodger est fini, mais je met en compte que contre des joueurs dont il n'a plus l'ascendant psychologique, désolée, je vais être vulgaire, il fait dans son froc.
Encore une fois dans son match, je l'ai trouvé relativement solide face à Nadal avec un revers même très impressionnant où il a fait pas mal de très très jolis points.
Mais dans le premier set, on a retrouvé le coup je prend le service de Rafa, je me fais débreaké et Rafa prend le set dans la foulée.

Bon dans le côté positif de ce match car contrairement aux autres, je suis d'accord avec toi, il l'a mieux géré en ne se faisant pas piéger dans le deuxième set comme il l'avait fait dans le premier. En ce sens il y a une belle avancée dans la manière d'aborder les matchs avec Rafa.
Bon ensuite dans le troisième set, pour les balles de break, Rafa les a avant tout sauvé, donc pas trop de regret. Il a un peu craqué dans le tie break, mais s'est repris en empochant la quatrième manche en étant solide sur son service.
Puis dans la cinquième manche mené 2/1 service à suivre il mène 30/0, donc de quoi respirer un peu pour finir le service et patatra, craquage total, et après le break, plus de force mentale pour rebreaker. Déjà c'est fini il a perdu. Presque au bord des larmes, faisant un beau coup de temps en temps.

Quand tu parles Joelle d'une vigilance qui baisse, depuis 2008, sa vigilance fait des hauts et des bas qui passent devant de bons joueurs, mais cela casse devant des Nadal, Murray et même Simon.

En résumant, si on regarde les matchs entre Simon et Murray (exception pour Murray à l'Us open)contre Fed on a la même physionomie de match premier set remporté facilement ou difficilement, puis perte des deux autres sets. A Madrid et au Masters cela s'est joué à rien car tout pouvait être possible, de même en début d'année lors du tournoi exhibition. A Doha, match carrément balancé devant un Murray ayant des difficultés physiques.

Encore une fois c'est pas tennistiquement qu'il doit travailler car tous ses coups sont au point, notamment le revers beaucoup plus solide que l'année dernière. c'est avec un coach regarder ces matchs perdus, annalyser ce qui a coincé au moment où il a perdu tel ou tel point clé et travailler dessus. Et même refaire des simulations de ce genre de match pour être prêt le jour J. Je pense que c'est comme ça que doit travailler Nadal pour avoir un mental si fort. Et vu les mêmes erreurs a répétition qu'il peut faire sur ces joueurs, pas si sure qu'il se remette en question, bien que je te l'accorde il y a eu quelques progrès dans ce match contre Nadal à part cette fausse note fatale du 5ème.

Anonyme a dit…

Jane, Fed a eu une année 2008 pourrie. Ratée. Out.
Et tu trouves anormal qu'il ne se "relève" pas de façon rectiligne, comme un bon petit soldat, qu'il ait encore quelques contre-performances de temps en temps. Désolée, mais je ne l'ai à aucun moment vu "faire dans son froc". Ce genre de phrase, je l'attribuerais plutôt à celui qui abandonne dès qu'il est mené 2 sets à un. Et encore je me retiens parce que personne de ce niveau ne la mérite je trouve.
Roger a bataillé tout le long, toute la quinzaine, ne l'oublie pas. Certains trouvaient même très possible qu'il gagne ce match car on jugeait Rafa "moyen", avant Verdasco.
Je sais bien que Rafa a un ascendant sur lui (psychologique, tennistique ou physique, j'en sais rien et je m'en fiche finalement). Mais chaque fois, Roger s'est battu, et hier encore plus qu'avant, et il aurait pu gagner.

Mais pour "10 putains de minutes merdiques" comme dit si bien Siob, on l'a enterré, il est out.
Ces 10 minutes font toute la différence chez Rafa, et je l'admire pour ça.
Mais nous tous, on n'a jamais rien raté, à 10 minutes près ?
Si le match avait basculé autrement, une petite faiblesse de Rafa (mais si, ça lui arrive), on aurait hurlé à la renaissance d'un génie. Je vois d'ici les titres des journaux, des sites.
Comme dit Roger, "je n'aurais pas dû jouer un 5ème set". Il se le reproche, car il connaît ses limites et la force de Rafa.
Il s'est laissé piéger, pour 10 minutes de relâchement.
Il n'est pas "out", c'est un homme, c'est tout. Qui a à peine 27 ans et déjà des années de gloire derrière lui. Il perd sa petite cerise sur le gâteau qu'il biglait depuis longtemps, pour quelques minutes de relâchement.
Et nous tous, on le massace.
Quand tu y penses, c'est à rire, ou à pleurer, comme on veut.

Mme Zatopek a dit…

De toute façon, hier j'étais super déçue et tout et tout mais j'ai toujours cru en lui et je n'arrêterai de le faire que lorsqu'il rangera sa raquette.
Il finira bien par gagner encore des GC, c'est pas possible autrement.

Anonyme a dit…

Merci Joëlle pour ton commentaire. Je n'aurais pas osé le faire parce que trop de parti-pris mais c'est vrai que depuis hier Fed s'en prend plein la tronche et ça rajoute à ma tristesse.
Mais bon rien çà faire, je dois aimer les pleureuses et les froussards, mais j'aime toujours autant ce mec, défaites multiples face à Rafa ou pas.
Je crois même que je l'aime de plus en plus, pardoxalement.

Anonyme a dit…

Ne me remercie pas Sylvie, je ne fais que dire ce que je pense, sans même trop lire ce qui traîne sur les blogs.

Ce qui m'énerve - et Dieu sait si moi aussi j'ai pleuré en voyant tout ça, et Dieu sait si j'admire Rafa de tout mon coeur - c'est qu'on s'extasie plus sur Rafa consolant Fed, que sur ce qu'a fait Federer dans ce tournoi.
J'adore Rafa, il est adorable et j'ai toujours hurlé quand on lui donnait de mauvaises intentions.

Mais fondre sur la gentillesse du gagnant alors que le plus émouvant dans tout ça, c'est quand même la douleur du perdant, ça me laisse baba. Car ce n'est pas un simple match qui se perd, c'est un rêve qui se brise, provisoirement j'espère, et c'est profond.

Quant au terme "mériter", c'est un terme que j'emploie moi aussi quand je m'enflamme, mais c'est tellement subjectif ça aussi, tellement injuste pour celui qui, du coup, ne "mérite pas", forcément...

Et arrête un peu de te faire du mal, Sylvie, "pleureuses et froussards" c'est facile à dire quand on a les pieds sur la table et le derrière sur le canapé, à mater deux mecs qui s'arrachent les tripes à l'autre bout du monde sous 45°.
Allez j'arrête, je m'énerve, là. Et quand je m'énerve, c'est jamais bon MDR.

Anonyme a dit…

Je viens de voir sur youtube l'intégralité de la cérémonie. Putain je crois que j'ai fait comme vous, j'ai versé ma petite larmichette devant ses larmes. Plus fort que moi. Et touchée mais à mort devant le geste de Rafa le prenant par l'épaule. C'était un grand moment d'émotion. Plus grand que quand il a versé ses larmes lorsqu'il a reçu en 2006 le trophée des mains de Rod Laver quand il a gagné l'Australie pour la deuxième fois.

Anonyme a dit…

salut,

j'approuve le regard positif de bon nombre, réaliste, sur le bon parcours de Federer dans cet AO et son retour, son talent, réprouve les critiques stériles ou négationistes sur son talent au cours de cet Open.

Un point, mal évoqué peut-être: la très grande sensibilité de Federer, qu'il masque (tente de masquer) derrière son apparente froideur dans les ITW, bien plus grande que celle, par exemple, d'un Nadal; leurs coefficients intello sont très différents, à ce niveau aussi. Son âme craque, là où c'est le corps chez Nadal. Au passage, Nadal s'est fait masser, comme lors d'autres rencontres d'ailleurs dont une célèbres où Nadal a abusé de l'arrêt (1/4 d'heure contre les 3" autorisées) kiné pour, au bout du compte, s'adjuger le match...

Par contre je n'ai pas le même enthousiasme quant à la perf' de Nadal, prévisible de plus. Si, il fait des perf' monstrueuses, va au bout de tout, surpuissant, bondissant, superlifté ... Nadal c'est Hellboy au pays des escrimeurs !

Quant à son accolade et ses mots à Federer, c'est au mieux gauche, voire pire, du style: "je me suis acharné avec succès à te faire rater le coche et je te sussure, la bouche en coeur, tu mérites de faire 14 GC et plus"... les réactions que l'on commente de Toni à ppropos de Federer sont en écho de la même eau; j'avoue que cette fois ce clan Nadal m'a fait me poser des questions sur leur bon fond, la malignité remplaçant la classe que j'imaginais être leur. J'observe froidement; j'ai pris le temps de la réflexion, évitant le bain à chaud des commentaires tout azimut, soit légnifiants soit négatifs, que l'on retrouve dans la majorité des propos sur les blogs.

A terme, paradoxalement peut-être, Federer ressortira plus grandi que Nadal de cette issue de Melbourne, parole ce croyant !

Mme Zatopek a dit…

Coucou Norsup ;)
Comme tu le dis, de toute façon, Roger ne pourra sortir que grandi de cet OA.
Borg, c'était bien mais Roger, dans la tête et surtout, dans le coeur, c'est tout autre chose.

Tu as raison d'évoquer la très grande sensibilité de Roger. Il la cache et ça finit par déborder. J'en sais quelque chose parce que malgré mon "exhubérance" bloggienne, dans la vie, on m'a souvent cru hautaine, froide alors que finalement, c'est la seule parade que j'ai trouvée pour endiguer tout un flot d'émotions.
Parfois la digue lâche. C'est rare mais quand elle lâche, ça fait du bien et on repart de plus belle.
Donc, Roger repartira. C'est sûr. Il en a envie, le tennis c'est toute sa vie, il aime ça en tant que joueur et en tant que passionné et quelque chose me dit que son égo est encore plus énoooooooooorme que le mien ;)