mardi 18 novembre 2008

ATP: La rétrospective 2008 (3/4)

Juillet, Le roi est mort.Vive le roi!
Juillet est synonyme du plus grand tremblement de terre que le monde tennistique ait connu depuis 2005.On le voyait venir mais on se disait que ce n'était pas pour maintenant. Roger Federer abandonne son temple à Rafael Nadal lors d'une finale d'une intensité exceptionnelle et d'un niveau de jeu ahurissant. Comme l'a si bien dit Fabrice Santoro, c'est dommage qu'au tennis il n'y ait jamais de match nul.
Justement, Fabrice Santoro, le magicien, joue encore un des tours dont il a le secret à Prakash Amritraj en finale du tournoi de Newport.
Les autres sont retournés sur terre, n'appréciant pas particulièrement l'herbe: un jeune qui monte, un certain Juan Martin Del Potro inaugure un été fulgurant en battant Richard Gasquet à Stuttgart.La semaine suivante, à Kitzbühel, Jürgen Melzer est sa victime.
Victor Hanescu renait de ses cendres en défaisant Igor Andreev à Gstaad.
Qui dit terre battue dit armada espagnole. Avec Tommy Robredo qui bat Tomas Berdych à Bastad, Fernando Verdasco qui défait Igor Andreev à Umag et Albert Montanes qui rafle le titre à Amersfoot face à Steve Darcis, elle fait mal à nouveau.
Sur dur, Gilles Simon bat aisément Dmitry Tursunov qui a dégoupillé une nouvelle fois à Indianapolis.
Au Masters de Toronto, Rafael Nadal surfe sur la vague du succès et roule littéralement sur Nicolas Kiefer.

Août, Tornade au sommet
Le 3 août (au-delà du fait que j'ai eu 25 ans :)) , Andy Murray remporte son premier Masters Series à Cincinnati en baladant Novak Djokovic et on se dit qu'il va falloir compter avec lui à l'avenir.
Juan Martin Del Potro continue de semer la terreur sur le circuit: il sort victorieux de ses troisième et quatrième tournois consécutifs. D'abord à Los Angeles contre Andy Roddick, ensuite à Washington contre Viktor Troicki.
Virtuellement nouveau numéro un mondial, Rafael Nadal décroche la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Pékin laissant la médaille d'argent à Fernando Gonzalez.Novak Djokovic est bronzé. Roger Federer devient champion olympique...en double avec Stanislas Wawrinka.
En marge de cet évènement planétaire, Marin Cilic remporte le tournoi de New Haven aux dépens de Mardy Fish.

Crédit photos:
www.jamd.com

2 commentaires:

Mme Zatopek a dit…

Bon, on y est...Wimbledon, j'ai rien raté. Les meilleurs matches: Federer-Nadal évidemment, Gasquet-Murray était pas dégueu non plus, les matches de Safin pour le plaisir de le voir gagner (et perdre :)).

Newport: réalisation pourrave, bruits des alentours pendant les points mais un Santoro qui embobine toujours aussi bien ses adversaires. Il a fait péter un plomb à Spadea: génial!

J'ai également suivi le tournoi d'Indianapolis. Simon et Dmitry ont bien baladé tout le monde dans les tours précédant la finale. En finale, Dmitry a pété une durite pour changer. A l'époque, je trouvais que Gilles ne faisait absolument pas mal avec ses coups: depuis, il s'est amélioré sur ce plan.

Ensuite, Toronto...Roger's Cup mouarf...La lente descente aux enfers continue. Simon qui bat Roger, c'est le début du cauchemar. Une finale franchement expéditive. J'ai eu plaisir à revoir Kiefer bien jouer.

Cincinnati...La descente continue. Cette fois c'est Karlovic...Finale pourrie avec un Djoko qui joue comme une quiche. On pense déjà aux JO.

Les JO? Une sorte de chute au fond du trou et de renaissance là où on ne l'attendait pas. Blake qui sort Roger. Je commence vraiment à en avoir ras la casquette! Et grâce à Stan et au double, l'or, il l'a, pas celui qu'il voulait mais celui qui lui fera du bien. Ouf!

Anonyme a dit…

Alors Wimbledon 2008 fut un bon cru, moins bon cependant que celui de 2007 ou pendant toute la quinzaine il y a eu des matchs hallucinants notamment de Nadal contre Soderling ou Djokovic contre Bagdhatis pour finir en apothéose avec le 5ème titre d'affilé mythique de Federer.
En 2008, à part peut être le match de Gasquet/Murray que j'avais trouvé intéressant, pour le reste, pas grand chose à se mettre sous la dent avant THE FINALE qui dans l'histoire tennistique au niveau du suspense est une des plus merveilleuses. Cela dit, j'ai pu la voir en intégralité sur youtube, et si on est honnête les grands points d'orgue de cette finale sont les deux ties breaks et le quatrième en particulier où il y a eu des coups de Rafa et Rodger venus de nulle part ailleurs. A ce stade, on était en train de voir deux dieux vivants qui se rendaient coups pour coups. Dans le 5ème set, à part quelques coups somptueux, plus d'erreurs de part et d'autre. N'empêche que cette finale avait un truc particulier, à Wimbledon les deux champions étaient acclamés, on entendait de part et d'autre des "Rodger, Rodger" et "Rafa, Rafa" ce qui n'aurait pas été le cas à RG. Et puis ce suspense, cette attente fait que cette finale restera unique. Peut être pas tennistiquement parlant car il aurait fallu voir une constance plus grande dans les sets, mais au niveau de l'émotion. De toute façon quel que soit le perdant cela aurait été dur pour lui. Rafa quand on l'a intérrogé après coup a avoué que s'il avait perdu cette année, il s'en serait difficilement remis.

Passons la période "déprime" de Federer. Pendant cette période aussi un nouvel intervenant est arrivé j'ai nommé "la muraille de Glasgow" qui a gagné Cincinnati. Par la suite il va montrer qu'on peut compter avec lui. Mais c'est une tout autre histoire.
Les semaines qui suivent nous permettent d'assister à l'ascension fulgurante de Rafa qui montre qu'il n'est plus seulement un joueur de terre battue, mais quelqu'un de polyvalent qui peut être dangereux sur toutes les surfaces. On l'a vu à Montréal et surtout aux JO quand il a eu la médaille d'or en simple. J'ai adoré la cérémonie. En plus lui et Novak allaient pour la première fois aux JO. Et je ne sais pas si tu l'as vu mais après l'hymne et après avoir invité Gonzalez et Djokovic à le rejoindre sur la plus haute marche du podium, il était tellement ému qu'il en oubliait de montrer sa médaille. Ses deux voisins fort gentillement lui ont fait signe de la montrer. Belles images sympathiques. Et je dois dire qu'après la défaite de Fed face à Blake, j'étais ravie de cette victoire de Nadal.
En ce qui concerne Federer, tu parlais à juste titre du champion qui a les tripes et qui veut rebondir dans son match contre Murray lors du Masters, déjà aux JO il nous en a donné la preuve, car il aurait pu laisser tomber puisque le simple n'était plus à sa portée, il s'est remotivé avec Stan et en demi, ils ont quand même battus, excusez du peu les favoris de l'épreuve du double, j'ai nommé les frères Brian. Et en finale ils ont eu le résultat que nous connaissons. Beau moment d'émotion, et surtout ce que l'on ne voyait plus après Wimbledon, une nouvelle envie de jouer et de se battre. De plus quand Federer se met à être expressif, à montrer ses sentiments, quand on le voit prendre "les ondes positives" à Stan et ensuite l'étreindre, ouaouh le pied total. Certains de nos champions français auraient du prendre cet immense champion comme exemple avec les difficultés que l'on connaissait. Et quand je dis ça, je pense inévitablement à Laure Manaudou qui n'a même pas essayé de se battre, qui n'a même pas eu le sursaut d'orgueil des vrais champions. On verra par la suite l'effet après JO, mais dans ta prochaine rétrospective.