Même joueur joue encore...

Que dire de la demi-finale qui opposait Andy Murray à Roger Federer à part que j'avais tout bon dans mon pronostic ?
J'ai vu un Murray largement prenable qui peinait lorsque Federer était agressif mais qui demeurait compliqué à manœuvrer et qui a eu la chance de tomber sur un Federer très étrange...

Lors du premier set, on remarque que Federer est passif. Murray installe son jeu, prépare sa petite sauce, sauve des balles de break et fait le coup classique du "Tu me breakes pas alors je te breake". Federer perd cette manche 6 jeux à 3 en un clin d'oeil. On commence à se prendre la tête entre les mains et à se dire que ça va être plié vite fait, cette histoire !..

Lors de la deuxième manche, on reprend espoir : le Suisse agresse le Britannique derrière chaque seconde balle de service, son revers et son coup droit semblent tenir bon. Il breake, se fait remonter puis breake à nouveau pour s'adjuger le set 6 jeux à 4. On a vu un Murray dépassé par les évènements chaque fois que Federer est passé en mode offensif.

Mais voilà, il est question de savant dosage lorsque l'on doit modifier ses schémas de jeu pour contrer et dominer l'un des meilleurs contreurs du moment : Federer doit maintenir un rythme élevé alliant explosivité et agressivité sans se ruer en short au filet et donc, doit veiller à être également efficace en fond de court. C'est là que la concentration entre en jeu or, la concentration a toujours été un peu défaillante chez le Suisse mais auparavant, la marge qu'il possédait sur ses adversaires et le mental qu'il s'était forgé l'aidaient à palier ces moments de flottement.
C'est pour cette raison qu'alors qu'il débutait la dernière manche tambours battants, après une gamelle plus impressionnante que dangereuse pour Murray, Federer sort totalement de la partie, repart vers sa ligne de fond de court, oublie d'agresser le Britannique, visite tous les coins du terrain et se fait avoir comme un bleu tandis que, comme par miracle, le Murray qui semblait cramé et paraplégique cinq minutes plus tôt se transforme en véritable fou du roi, virevoltant et balançant des parpaings à tout va. Les jeux défilent, le Suisse baisse les bras, balance un peu le match, arrose les bâches, redécore le filet, balise le couloir et vise les tribunes avant de faire montre d'un chouïa d'audace en toute fin de match, audace qui ne paiera pas, malheureusement. 6-3 4-6 6-1. Ca fait mal, très mal.

Alors voilà, Roger, je l'aime énormément et je me doute que le plus frustré dans cette histoire, c'est bel et bien lui. J'avoue que je ne comprends pas grand chose à ce qui se passe de son côté en ce moment et que dans sa tête, ça doit être une foire monumentale. Je ne peux que lui souhaiter de retrouver son jeu, son mental, la foi, l'envie peut-être ? Parce que ce serait dommage qu'il nous file entre les doigts, lui qui nous a tant apporté ces cinq dernières années. Haut les coeurs !

Ah oui ! N'oublions pas l'autre demi-finale (que je n'ai pas vue). Murray affrontera Nadal qui a éliminé Roddick en deux sets (6-4 7-6). Il parait que c'était un beau match alors tous à vos You Tube si vous l'avez raté !

Mon pronostic pour la finale : Rafael Nadal en trois sets parce que Murray ne m'a pas réellement convaincue tandis que Nadal si.

Du côté du double...
Andy Roddick s'est un peu consolé en s'imposant aux côtés de son pote Mardy Fish : ils ont battu la paire Max Mirnyi / Andy Ram après avoir sauvé trois balles de match, 3-6 6-1 14-12.
Victoria Azarenka n'en veut pas à Vera Zvonareva de l'avoir sortie du tableau du simple puisqu'elles se sont imposées face à la paire Gisela Dulko / Shahar Peer, 6-4 3-6 10-5.

Le programme de cette nuit...
A partir de midi, finale dames :
Vera Zvonareva contre Ana Ivanovic

Pas avant 14h, finale messieurs :
Rafael Nadal contre Andy Murray

NB : Les horaires sont locaux. Pour information, le décalage horaire entre Paris et Indian Wells est de 8 heures.

Crédit photo :
www.jamd.com