En recoupant les données "fautes directes/coups gagnants/nombre de match joués/nombre de sets disputés", on peut établir un classement de ceux qui arrosent les bâches particulièrement, mettent constamment la pression en étant capables de clouer l'adversaire avec un coup gagnant ou encore ceux qui gardent la balle dans le terrain pour pousser le dit adversaire à la faute.
Coups gagnants par match joué en Grand Chelem:
1. Andy Murray 60,5
2. Juan Martin Del Potro 59,4
3. Roger Federer 59,22
4. Jo-Wilfried Tsonga 55
5. James Blake 51,08
6. Gilles Simon 49,85
7. Novak Djokovic 49,80
8. Rafael Nadal 45,80
9. Andy Roddick 41,2
10. Nikolay Davydenko 37,25
Malgré son jeu d'apparence essentiellement de contre, Andy Murray s'avère très dangereux. On a déjà pu apprécier le faux rythme qu'il installe dans le jeu pour mieux crucifier l'adversaire. Simon montre les mêmes particularités dans une moindre mesure.
Federer, Tsonga et Del Potro présentent un profil plus proche de l'attaquant type et cherchent davantage à tuer le point.
Tandis que Davydenko distille moins de coups gagnants car il balade son camarade, étrangement, Roddick, malgré son service canon, ne fait pas plier son adversaire sous le poids de ses points gagnants.
Cependant, il semble que les recoupements par sets disputés sont plus parlants.
Coups gagnants par sets disputés:
1. Roger Federer 17,57
2. Andy Murray 15,86
3. Jo-Wilfried Tsonga 15,71
4. Juan Martin Del Potro 15,63
5. Novak Djokovic 14,52
6. James Blake 13,93
7. Rafael Nadal 13,68
8. Nikolay Davydenko 11,46
9. Andy Roddick 11,13
10. Gilles Simon 5,72
Au premier abord, ces statistiques semblent conforter le précédent classement, ce qui est un fait.
La chose qui saute aux yeux est que Gilles Simon marque très peu de coups gagnants. Cela peut signifier qu'il baisse significativement de régime d'un set à l'autre. Néanmoins, si on observe le nombre de sets qu'il a disputés en 7 matches, il en est à 61 sets: Simon dispute des matches à rallonge, des matches d'usure. C'est en cela qu'il diffère de Murray.
Blake et Nadal sont davantage réguliers. Les statistiques concernant les fautes directes apporteront une autre dimension à ces chiffres.
Fautes directes par match joué:
1. Rafael Nadal 18
2. Andy Roddick 20,2
3. James Blake 26,5
4. Nikolay Davydenko 26,58
5. Gilles Simon 27
6. Roger Federer 27,81
7. Novak Djokovic 28,61
8. Andy Murray 31
9. Jo-Wilfried Tsonga 36,9
10. Juan Martin Del Potro 38,8
Fautes directes par set disputé:
1. Rafael Nadal 5,37
2. Andy Roddick 5,46
3. James Blake 7,22
4. Gilles Simon 7,27
5. Andy Murray 8,13
6. Nikolay Davydenko 8,18
7. Roger Federer 8,25
8. Novak Djokovic 8,34
9. Juan Martin Del Potro 10,21
10. Jo-Wilfried Tsonga 10,54
Rafael Nadal présente une belle homogénéité dans ses statistiques: que ce soit sur un match complet ou sur un set, il ne donne rien ou presque.
Simon et Blake restent sur la même lignée par set ou par match: ils donnent peu de points.
Roddick, qui précédemment n'est pas apparu comme un joueur distillant moults coups gagnants, équilibre son jeu en commetant finalement peu d'erreurs.
Les attaquants type que j'évoquais plus haut, à savoir Tsonga et Del Potro, confirment que leur jeu est un jeu spectaculaire. "Tuer le point" nécessite une prise de risque presque permanente: coups gagnants mais surtout, fautes directes sont au rendez-vous.
Par ailleurs, cette saison 2008 nous a offert un Federer qui allait plus souvent à la faute. Cependant, même si ses statistiques "fautes directes" sont supérieures à celles d'un Nadal plus régulier, on constate qu'il en commet moins que Djokovic (match et set) et que Murray (match). Il semble ainsi être capable d'homogénéiser ses matches alors qu'il avait préalablement réalisé un ou plusieurs sets catastrophiques tandis que Murray et Djokovic (et à plus forte raison Del Potro et Tsonga), ne parviennent pas forcément à arrêter l'hémorragie.
Ratio coups gagnants/fautes directes sur l'ensemble des GC:
1. Rafael Nadal 71,8%--28,2%
2. Roger Federer 68,04%--31,96%
3. Andy Roddick 67,1%--32,9%
4. Andy Murray 66,12%--33,88%
5. James Blake 65,84%--34,16%
6. Gilles Simon 64,86%--35,14%
7. Novak Djokovic 63,5%--36,5%
8. Juan Martin Del Potro 60,48%--39,52%
9. Jo-Wilfried Tsonga 59,84%--40,16%
10. Nikolay Davydenko 58,35%--41,65%
La régularité de Nadal l'emporte haut la main (2 titres -RG et Wimby-, deux 1/2 finales -OA,USO-) mais Federer n'est pas bien loin et les chiffres attestent qu'il est bel et bien dangereux en Grand Chelem: 1 titre (USO), 2 finales (RG, Wimby) une 1/2 finale (OA).
Alors que Tsonga et Del Potro sont en queue de peloton comme attendu au vu de leurs trop nombreuses fautes directes, ce qui est surprenant, c'est de voir que Djokovic ne fait pas beaucoup mieux qu'eux: sa réussite en Grand Chelem ne réside pas forcément dans la qualité de son jeu mais dans la capacité qu'il a à hausser son niveau de jeu et remporter les matches qu'il faut remporter.
Enfin, Roddick et Simon présentent un ratio plus qu'intéressant qui explique, pour Roddick, sa présence pérenne en Grand Chelem, et peut être expliqué, pour Simon, par le fait qu'il maintient sa moyenne de fautes directes à un niveau relativement faible.
Si vous avez d'autres analyses sur ces statistiques, elles sont les bienvenues !
Coups gagnants par match joué en Grand Chelem:
1. Andy Murray 60,5
2. Juan Martin Del Potro 59,4
3. Roger Federer 59,22
4. Jo-Wilfried Tsonga 55
5. James Blake 51,08
6. Gilles Simon 49,85
7. Novak Djokovic 49,80
8. Rafael Nadal 45,80
9. Andy Roddick 41,2
10. Nikolay Davydenko 37,25
Malgré son jeu d'apparence essentiellement de contre, Andy Murray s'avère très dangereux. On a déjà pu apprécier le faux rythme qu'il installe dans le jeu pour mieux crucifier l'adversaire. Simon montre les mêmes particularités dans une moindre mesure.
Federer, Tsonga et Del Potro présentent un profil plus proche de l'attaquant type et cherchent davantage à tuer le point.
Tandis que Davydenko distille moins de coups gagnants car il balade son camarade, étrangement, Roddick, malgré son service canon, ne fait pas plier son adversaire sous le poids de ses points gagnants.
Cependant, il semble que les recoupements par sets disputés sont plus parlants.
Coups gagnants par sets disputés:
1. Roger Federer 17,57
2. Andy Murray 15,86
3. Jo-Wilfried Tsonga 15,71
4. Juan Martin Del Potro 15,63
5. Novak Djokovic 14,52
6. James Blake 13,93
7. Rafael Nadal 13,68
8. Nikolay Davydenko 11,46
9. Andy Roddick 11,13
10. Gilles Simon 5,72
Au premier abord, ces statistiques semblent conforter le précédent classement, ce qui est un fait.
La chose qui saute aux yeux est que Gilles Simon marque très peu de coups gagnants. Cela peut signifier qu'il baisse significativement de régime d'un set à l'autre. Néanmoins, si on observe le nombre de sets qu'il a disputés en 7 matches, il en est à 61 sets: Simon dispute des matches à rallonge, des matches d'usure. C'est en cela qu'il diffère de Murray.
Blake et Nadal sont davantage réguliers. Les statistiques concernant les fautes directes apporteront une autre dimension à ces chiffres.
Fautes directes par match joué:
1. Rafael Nadal 18
2. Andy Roddick 20,2
3. James Blake 26,5
4. Nikolay Davydenko 26,58
5. Gilles Simon 27
6. Roger Federer 27,81
7. Novak Djokovic 28,61
8. Andy Murray 31
9. Jo-Wilfried Tsonga 36,9
10. Juan Martin Del Potro 38,8
Fautes directes par set disputé:
1. Rafael Nadal 5,37
2. Andy Roddick 5,46
3. James Blake 7,22
4. Gilles Simon 7,27
5. Andy Murray 8,13
6. Nikolay Davydenko 8,18
7. Roger Federer 8,25
8. Novak Djokovic 8,34
9. Juan Martin Del Potro 10,21
10. Jo-Wilfried Tsonga 10,54
Rafael Nadal présente une belle homogénéité dans ses statistiques: que ce soit sur un match complet ou sur un set, il ne donne rien ou presque.
Simon et Blake restent sur la même lignée par set ou par match: ils donnent peu de points.
Roddick, qui précédemment n'est pas apparu comme un joueur distillant moults coups gagnants, équilibre son jeu en commetant finalement peu d'erreurs.
Les attaquants type que j'évoquais plus haut, à savoir Tsonga et Del Potro, confirment que leur jeu est un jeu spectaculaire. "Tuer le point" nécessite une prise de risque presque permanente: coups gagnants mais surtout, fautes directes sont au rendez-vous.
Par ailleurs, cette saison 2008 nous a offert un Federer qui allait plus souvent à la faute. Cependant, même si ses statistiques "fautes directes" sont supérieures à celles d'un Nadal plus régulier, on constate qu'il en commet moins que Djokovic (match et set) et que Murray (match). Il semble ainsi être capable d'homogénéiser ses matches alors qu'il avait préalablement réalisé un ou plusieurs sets catastrophiques tandis que Murray et Djokovic (et à plus forte raison Del Potro et Tsonga), ne parviennent pas forcément à arrêter l'hémorragie.
Ratio coups gagnants/fautes directes sur l'ensemble des GC:
1. Rafael Nadal 71,8%--28,2%
2. Roger Federer 68,04%--31,96%
3. Andy Roddick 67,1%--32,9%
4. Andy Murray 66,12%--33,88%
5. James Blake 65,84%--34,16%
6. Gilles Simon 64,86%--35,14%
7. Novak Djokovic 63,5%--36,5%
8. Juan Martin Del Potro 60,48%--39,52%
9. Jo-Wilfried Tsonga 59,84%--40,16%
10. Nikolay Davydenko 58,35%--41,65%
La régularité de Nadal l'emporte haut la main (2 titres -RG et Wimby-, deux 1/2 finales -OA,USO-) mais Federer n'est pas bien loin et les chiffres attestent qu'il est bel et bien dangereux en Grand Chelem: 1 titre (USO), 2 finales (RG, Wimby) une 1/2 finale (OA).
Alors que Tsonga et Del Potro sont en queue de peloton comme attendu au vu de leurs trop nombreuses fautes directes, ce qui est surprenant, c'est de voir que Djokovic ne fait pas beaucoup mieux qu'eux: sa réussite en Grand Chelem ne réside pas forcément dans la qualité de son jeu mais dans la capacité qu'il a à hausser son niveau de jeu et remporter les matches qu'il faut remporter.
Enfin, Roddick et Simon présentent un ratio plus qu'intéressant qui explique, pour Roddick, sa présence pérenne en Grand Chelem, et peut être expliqué, pour Simon, par le fait qu'il maintient sa moyenne de fautes directes à un niveau relativement faible.
Si vous avez d'autres analyses sur ces statistiques, elles sont les bienvenues !
12 commentaires:
Mais ça ne paraît pas possible que Gilles Simon n'ait que 3 fautes directes par set en moyenne, si? Pour avoir une *moyenne* pareille, il faudrait qu'il ait un paquet de sets avec 0 faute parce que sur les matchs que j'ai pu voir (Nadal en Australie, Stepanek à Paris, Gasquet à Wimbledon et Del Potro à NY), il en a fait quand même un certain nombre, rien que le match de Wimbledon aurait dû exploser ses stats, il était plutôt à 10 de moyenne.
Pourtant, hormis les stats de l'OA qui sont manquantes, le calcul par set donne réellement 3,09.
Maintenant, ça dépend aussi des "critères" de ceux qui comptabilisent les fautes directes. Là tout de suite je n'ai pas le détail de ses fautes par match mais dès que je les retrouve je te dis ce que ça donne au niveau des fautes comptabilisées.
Ceci dit, les impressions que les matches nous laissent sont surprenantes quand on les met en perspective avec les chiffres. Par exemple, j'étais persuadée que Roger était à beaucoup plus que 751 sur les GC.
Très interessantes toutes ces analyses et stats sur le top ten.
C'est vrai que 3 fautes directes par set ça fait pas beaucoup et ça laisse songeur: ça donne l'image d'un jeu avec zéro prise de risque.
A signaler sur le site de l'atp un sondage sur "qui sera le numéro un français en fin de saison 2009".
Gillou en tête pour le moment!
Coucou Borabora :)
Bon, j'ai vérifié mes notes et voilà ce que j'ai pour les FD de Simon:
- OA (les seules stats dispo sont celles de son 1er match donc je n'ai pas mis l'OA dans le calcul): 48 FD en 5 sets
- RG: 25 FD en 3 sets
- WIM: 18 FD en 3 sets, 11 en 4 sets et 36 en 4 sets.
- USO: 35 en 4 sets, 15 en 3 sets et 49 en 5 sets.
Si on regarde bien, à part le gros 49 mais quand même en 5 sets contre Del Potro et les petits 36-35 en 4 sets, il ne fait vraiment pas beaucoup de fautes.
Les statistiques hasardeuses dont je parlais dans la toute 1ere partie de cette série sur les GC concernent uniquement les coups gagnants. Pour les fautes directes, c'était étrangement clair comme de l'eau de roche, donc...ça parait très peu mais visiblement, il en fait réellement très peu, à moins que ceux qui comptabilisent les fautes soient hyper généreux avec lui lol
OK, merci, mais ça fait bien plus de 3 en moyenne, c'est plus de 7. Il n'y a qu'au 2e tour de Wimbledon contre Calleri qu'il aurait fait un tout petit peu moins de 3 fautes par set.
Oh mon dieu!
Boudiou de boudiou heureusement que personne ne nous lit ces dernières semaines hé hé
Mon doigt a surement dû riper sur une touche de la calculette ;)
Je rectifie ça. C'est sûr que ça fait plus réaliste, ceci dit, il est quand même relativement efficace le Gillou côté fautes directes.
Pour moi, LE mystère, c'est Roddick qui avec un tel service n'arrive pas encore à marquer beaucoup de coups gagnants. Pas vous?
ah oui! c'est mieux comme ça!
Si vous me cherchez, je suis sous l'armoire, la tête enfouie dans un sac en plastique...:p
Errare humanum est (mais perseverare diabolicum!)
Sur ce, bonne nuit!
Lol. Tu peux effacer mes commentaires, si tu veux. Ni vu ni connu.
J'aimerais bien que tu nous annonces que tu as aussi le doigt qui a dérapé sur la calculette en faisant la moyenne de ses coups gagnants, à Gillou, mais là, ça me paraît assez vraisemblable, malheureusement. :-P
Naaan! Y a rien de mieux que l'authenticité lol
Concernant les coups gagnants de Gilles, s'il continue de faire avancer son jeu comme lors du Masters de Shanghaï, je pense que sa moyenne augmentera considérablement. Il est encore en pleine évolution et je suis assez curieuse de voir ce qu'il va faire en 2009.
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