Cette semaine nous a offert de l'émotion et de la perplexité aussi.
Tout d'abord, Jelena Jankovic, ancienne n°1 mondiale, nous a montré qu'elle était loin d'avoir retrouvé son meilleur niveau. Déjà, à l'Open d'Australie, elle avait livré une prestation bancale face à une Marion Bartoli, certes en feu mais tout de même... Elle qui tactiquement, l'année dernière, savait déjouer les pièges que pose un jeu comme celui de la Française, a été dominée de bout en bout.
Cette semaine, à l'Open Gaz de France - Suez de Paris, rien ne semble avoir changé. D'abord fortement titillée par Francesca Schiavone au premier tour, c'est Na Li qui lui a chippé un set avant qu'Alizé Cornet ne la secoue encore un peu. Et c'est encore sur une Française que la Serbe buttera : Amélie Mauresmo. Décidément, avoir su monter sur le trône un temps peut vous dérégler à l'image du sort que subit sa compatriote Ana Ivanovic depuis son sacre en juin dernier à Roland Garros.
Ce trône de la WTA, c'est Serena Williams qui l'a récupéré à l'issue de l'Open d'Australie. Serena, elle adore Paris et c'était réellement un bonheur pour elle d'y concourir mais voilà, avoir retrouvé la première place, dérouler lors des matches sont deux choses totalement différentes de la condition physique.
Déjà, à Melbourne, elle était quelque part miraculée. Sans l'aide d'une Svetlana Kuznetsova au mental à nouveau catastrophique en quart de finale, sans celle d'une Elena Dementieva frustrée et pétrifiée par l'enjeu en demi-finale, elle n'aurait probablement pas atteint la finale et pire, une Dinara Safina plus expérimentée, plus en contrôle et à son réel niveau aurait certainement fait vaciller sa légendaire confiance car, il faut s'en rappeler, physiquement, elle n'était vraiment pas au point.
Son forfait avant sa demi-finale à Paris pour cause de blessure au genou droit, après le gauche qui l'avait privée de bonnes performances après l'US Open 2008, témoigne de sa difficulté à être affûtée et surtout, de profiter de l'élan qu'offre un titre à l'issue d'un tournoi du Grand Chelem.
La WTA et les observateurs étaient heureux qu'elle monte à nouveau sur la première marche du podium à la place d'une joueuse vierge de titre prestigieux. Souhaitons leur qu'elle n'en sera pas éjectée illico presto !..
L'autre patron du monde du tennis, Rafael Nadal, n'avait pas convaincu avant les quarts de finale à Rotterdam. On l'avait vu approximatif, agacé, moins en place qu'à l'accoutumée. Son quart de finale et surtout, sa demi-finale donnaient de bons gages de réussite. D'ailleurs, je le donnais favori face à Murray au vu de ses énormes progrès sur dur, de son service tout neuf régulier et percutant mais aussi au vu de l'aura que ses réussites passées lui conférent.
Mais voilà, dès la poignée de mains, le gusse d'en face, Andy Murray, désormais surnommé par certains "numéro un mondial des matches en deux manches", ne s'en laissait pas conter. Le torse bombé, la tête haute, il voulait qu'on sache que le matador qui se présentait à lui ne l'impressionnait guère. Il a même été aidé par le corps de Nadal qui lâchait soudain. Il lui infligera un 6-0 dans la dernière manche.
Victoire sans trop grande gloire. Il aurait sans doute préféré gagner autrement mais, n°1 mondial ou pas, c'est le jeu. Voilà de quoi relancer l'éternelle polémique du "Nadal joue-t-il trop ? Jusqu'où son corps le portera-t-il ?". En l'occurrence, il s'agit des genoux qui aujourd'hui refusaient de le porter. Affaire à suivre même si on se doute que Nadal sera d'aplomb pour Dubaï dans une semaine.
Le statut de n°1 mondial dirige tous les projecteurs sur votre bonheur et votre réussite mais soyez sûrs qu'au moindre dérapage, à la moindre réserve, les projecteurs n'iront pas scruter la vie d'un autre joueur !..
D'ailleurs, Amélie Mauresmo pourrait vous en raconter de belles. Si on lui avait demandé ce qu'elle avait ressenti quand, suite à des blessures successives, elle n'avait cessé de dégringoler au classement et que la presse et les observateurs se permettaient de gentillement lui conseiller d'emprunter la sortie, elle vous aurait probablement conté de jolies histoires de psychiatres, de coach et de changement de style de jeu.
Il y a quelques mois, les avis au sujet de l'ancienne n°1 mondiale fleurissaient : "mental en carton", "numéro 1 la moins douée de l'histoire", "jeu esthétique mais inutile". Ce soir, après avoir battu une des joueuses les plus coriaces du circuit, Elena Dementieva, lauréate de deux titres en ce début de saison, championne toute catégorie des matches en trois sets, Amélie, elle doit bien rire, le trophée posé à côté d'elle !
Ce supplément d'âme que tout joueur, toute joueuse, recherche au moment de sauver une balle de break ou encore, de conclure sur une balle de match, le statut de n°1 mondial vous le procure. Et ce supplément d'âme, il semblerait qu'on ne le perde jamais. Et c'est pour cette raison qu'aujourd'hui, Amélie a signé son retour qui force le respect pour une personne qui malgré les galères, les critiques et les blessures, n'a jamais abandonné. Oui, c'est consensuel, oui, c'est basique mais on passe suffisamment de temps à les décortiquer toutes et tous pour enfin, une fois de temps en temps, souligner leur mérite.
Surtout que ce résultat ne peut que nous faire du bien : allez sur You Tube, recherchez des extraits de cette finale et dégustez les points tout en toucher, en variations, en intelligence tactique qu'Amélie nous a offerts. Elle a gagné et avec la manière, s'il vous plait !
Résultats du jour :
ATP Rotterdam - Andy Murray bat Rafael Nadal 6-3 4-6 6-0
WTA Ope GDF-Suez - Amélie Mauresmo bat Elena Dementieva 7-6 2-6 6-4
Tout d'abord, Jelena Jankovic, ancienne n°1 mondiale, nous a montré qu'elle était loin d'avoir retrouvé son meilleur niveau. Déjà, à l'Open d'Australie, elle avait livré une prestation bancale face à une Marion Bartoli, certes en feu mais tout de même... Elle qui tactiquement, l'année dernière, savait déjouer les pièges que pose un jeu comme celui de la Française, a été dominée de bout en bout.
Cette semaine, à l'Open Gaz de France - Suez de Paris, rien ne semble avoir changé. D'abord fortement titillée par Francesca Schiavone au premier tour, c'est Na Li qui lui a chippé un set avant qu'Alizé Cornet ne la secoue encore un peu. Et c'est encore sur une Française que la Serbe buttera : Amélie Mauresmo. Décidément, avoir su monter sur le trône un temps peut vous dérégler à l'image du sort que subit sa compatriote Ana Ivanovic depuis son sacre en juin dernier à Roland Garros.
Ce trône de la WTA, c'est Serena Williams qui l'a récupéré à l'issue de l'Open d'Australie. Serena, elle adore Paris et c'était réellement un bonheur pour elle d'y concourir mais voilà, avoir retrouvé la première place, dérouler lors des matches sont deux choses totalement différentes de la condition physique.
Déjà, à Melbourne, elle était quelque part miraculée. Sans l'aide d'une Svetlana Kuznetsova au mental à nouveau catastrophique en quart de finale, sans celle d'une Elena Dementieva frustrée et pétrifiée par l'enjeu en demi-finale, elle n'aurait probablement pas atteint la finale et pire, une Dinara Safina plus expérimentée, plus en contrôle et à son réel niveau aurait certainement fait vaciller sa légendaire confiance car, il faut s'en rappeler, physiquement, elle n'était vraiment pas au point.
Son forfait avant sa demi-finale à Paris pour cause de blessure au genou droit, après le gauche qui l'avait privée de bonnes performances après l'US Open 2008, témoigne de sa difficulté à être affûtée et surtout, de profiter de l'élan qu'offre un titre à l'issue d'un tournoi du Grand Chelem.
La WTA et les observateurs étaient heureux qu'elle monte à nouveau sur la première marche du podium à la place d'une joueuse vierge de titre prestigieux. Souhaitons leur qu'elle n'en sera pas éjectée illico presto !..
L'autre patron du monde du tennis, Rafael Nadal, n'avait pas convaincu avant les quarts de finale à Rotterdam. On l'avait vu approximatif, agacé, moins en place qu'à l'accoutumée. Son quart de finale et surtout, sa demi-finale donnaient de bons gages de réussite. D'ailleurs, je le donnais favori face à Murray au vu de ses énormes progrès sur dur, de son service tout neuf régulier et percutant mais aussi au vu de l'aura que ses réussites passées lui conférent.
Mais voilà, dès la poignée de mains, le gusse d'en face, Andy Murray, désormais surnommé par certains "numéro un mondial des matches en deux manches", ne s'en laissait pas conter. Le torse bombé, la tête haute, il voulait qu'on sache que le matador qui se présentait à lui ne l'impressionnait guère. Il a même été aidé par le corps de Nadal qui lâchait soudain. Il lui infligera un 6-0 dans la dernière manche.
Victoire sans trop grande gloire. Il aurait sans doute préféré gagner autrement mais, n°1 mondial ou pas, c'est le jeu. Voilà de quoi relancer l'éternelle polémique du "Nadal joue-t-il trop ? Jusqu'où son corps le portera-t-il ?". En l'occurrence, il s'agit des genoux qui aujourd'hui refusaient de le porter. Affaire à suivre même si on se doute que Nadal sera d'aplomb pour Dubaï dans une semaine.
Le statut de n°1 mondial dirige tous les projecteurs sur votre bonheur et votre réussite mais soyez sûrs qu'au moindre dérapage, à la moindre réserve, les projecteurs n'iront pas scruter la vie d'un autre joueur !..
D'ailleurs, Amélie Mauresmo pourrait vous en raconter de belles. Si on lui avait demandé ce qu'elle avait ressenti quand, suite à des blessures successives, elle n'avait cessé de dégringoler au classement et que la presse et les observateurs se permettaient de gentillement lui conseiller d'emprunter la sortie, elle vous aurait probablement conté de jolies histoires de psychiatres, de coach et de changement de style de jeu.
Il y a quelques mois, les avis au sujet de l'ancienne n°1 mondiale fleurissaient : "mental en carton", "numéro 1 la moins douée de l'histoire", "jeu esthétique mais inutile". Ce soir, après avoir battu une des joueuses les plus coriaces du circuit, Elena Dementieva, lauréate de deux titres en ce début de saison, championne toute catégorie des matches en trois sets, Amélie, elle doit bien rire, le trophée posé à côté d'elle !
Ce supplément d'âme que tout joueur, toute joueuse, recherche au moment de sauver une balle de break ou encore, de conclure sur une balle de match, le statut de n°1 mondial vous le procure. Et ce supplément d'âme, il semblerait qu'on ne le perde jamais. Et c'est pour cette raison qu'aujourd'hui, Amélie a signé son retour qui force le respect pour une personne qui malgré les galères, les critiques et les blessures, n'a jamais abandonné. Oui, c'est consensuel, oui, c'est basique mais on passe suffisamment de temps à les décortiquer toutes et tous pour enfin, une fois de temps en temps, souligner leur mérite.
Surtout que ce résultat ne peut que nous faire du bien : allez sur You Tube, recherchez des extraits de cette finale et dégustez les points tout en toucher, en variations, en intelligence tactique qu'Amélie nous a offerts. Elle a gagné et avec la manière, s'il vous plait !
Résultats du jour :
ATP Rotterdam - Andy Murray bat Rafael Nadal 6-3 4-6 6-0
WTA Ope GDF-Suez - Amélie Mauresmo bat Elena Dementieva 7-6 2-6 6-4
Crédit photo :
fr.sports.yahoo.com
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5 commentaires:
Vous avez remarqué que Murray couine quand il sert ? lol
Avant, il couinait pas aussi fort. Je m'en suis rendu compte quand j'ai zappé sans faire gaffe et sans savoir que j'allais tomber sur la rediffusion de la finale de Rotterdam.
J'étais à la cuisine et j'ai entendu un bruit étrange o_0
T'es sûre que c'était pas le BIIIP du micro-ondes ??! MDR
ou la patte du chat coincée en refermant le frigo ???!
re-MDR, wouaf wouaf ohohoh, je me roule par terre en couinant toute seule de rire !! (on s'amuse comme on peut)
Lol nan, mon micro-ondes fait plus de bip depuis longtemps (il faut l'éteindre manuellement sinon il crame tout). Avec ma chasse d'eau et mon pommeau de douche, ça commence à faire pas mal de dégâts matériels d'ailleurs :s
Chats pas avoir le droit de trainer à l'intérieur la nuit parce que courent sur ma tête et/ou fouillent dans mon placard.
Donc, c'était, malheureusement, bel et bien Murray lol
Bon, alors j'écouterai mieux le chant du Murray couineur la prochaine fois.
J'ai dû être envoutée par la feulement rauque du Rafa parpineur mâle à crête dorée et queue bleutée !
Joli texte la miss. Comme d'habitude, quoi
J'aime bien ce que tu dis sur le staut de numéro 1 et sur tous les conseils qu'Amélie a du affronter. ça vous rappelle quelqu'un ? lol
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