Fernando Gonzalez pourrait vous faire un exposé complet sur la difficulté de faire un huit avec une raquette de tennis, lui, qui prend un malin plaisir à s'y reprendre à trois voire quatre fois pour atomiser son tamis. Roger Federer, hier, n'a eu besoin que d'une grosse dose de frustration et d'un seul lancer pour ruiner le sien pour la première fois depuis bien longtemps.
La frustration de ne jamais parvenir à régler son coup droit qui a défailli une bonne trentaine de fois...
Pourtant, le Suisse passait une bonne après-midi après avoir mieux géré l'entame du match que Novak Djokovic. Le Serbe ne maitrisait pas le vent de Crandon park et voyait la première manche s'envoler en une petite demie heure avant d'enfin entrer dans la partie et axer le jeu sur le coup droit de Federer, talon d'Achille de plus en plus commun.
Roger ne ressortira jamais la tête de l'eau et étonnera l'assemblée en ratant systématiquement toutes les balles, y compris celles qui semblaient faciles. 3-6 6-2 6-3. Douche froide, très froide pour Federer.
Du même coup, Djokovic sauve sa tête et conservera sa place de n°3 mondial quelle que soit l'issue du tournoi.
Je ne sais pas quelle impression vous a laissé ce match. D'ailleurs, je ne suis allée sur aucun site tennistique ni lu aucun commentaire. Je me suis connectée à mon PC et ai décidé de pondre cet article sans préambule. Moi, j'ai vu un Roger qui est dans l'incapacité mentale de revenir dans la partie.
J'ai beaucoup et souvent entendu des observateurs dire qu'il ne travaillait plus assez, qu'il avait perdu le sens du combat, que son implication était dorénavant trop légère, pire, que finalement, toutes ses victoires passées n'étaient dues qu'à son aura désormais fanée et qu'il n'avait jamais eu l'âme d'un guerrier. Mais en voyant le match d'hier, je me suis dit qu'il était probablement difficile de croire encore en ces théories. Hier, on avait clairement un joueur qui a perdu toute sa confiance.
Non, Federer n'est pas un homme arrogant qui ne se donne même pas la peine de s'impliquer dans un match pensant que les autres ne valent rien de toute façon. Non, ce n'est pas que Federer ne VEUT pas ou n'a PAS ENVIE d'humilier ses adversaires ou au moins de réduire son nombre d'erreurs. C'est juste que jusqu'à nouvel ordre, il ne PEUT pas. Tout bêtement.
Pour quelles raisons ? Seul lui le sait et j'espère qu'il saura trouver les solutions à ses problèmes parce que les spectacles comme celui de cette défaite sont toujours des crève-coeur.
Maintenant, ne pleurons pas sur son sort, ne nous alarmons pas plus que de raison. Dans les faits, il gagne des points puisqu'il a fait mieux que l'année précédente, son début de saison est meilleur que celui de 2008 et il ne s'est incliné qu'en demi-finale face au n°3 mondial. Pas de quoi se rouler en boule par terre et taper des pieds contre le mur en hurlant "Nooooooon Rodgeeeeeeeuuuuur, ne nous abandonne paaaaaaas"et Dieu sait que la tentation est grande. Moi même, sur le coup, à l'issue du match, j'aurais bien explosé mon écran avant de m'enfiler une plaquette de Valium. Mais non, pas encore ;)
Pendant ce temps-là, Andy Murray a bataillé ferme contre Juan Martin Del Potro et l'a emporté 6-1 5-7 6-2.
Bref, mine de rien, il y a une finale qui se joue ce soir : Victoria Azarenka devra être au top pour empêcher Serena Williams de briguer un sixième titre à Miami, ce qui constituerait un record pour le tournoi floridien.
Pour l'heure, elles se sont rencontrées deux fois, en 2008 et cette année, chaque fois à l'Open d'Australie. La première fois Serena avait marché sur la Biélorusse mais la seconde, Azarenka avait mené la vie dure à l'Américaine avant d'abandonner en raison d'une insolation.
Je donne tout de même Serena grande favorite parce qu'elle est beaucoup plus en forme qu'à Melbourne et qu'en finale, presque personne ne peut la battre. En trois sets peut-être.
Cette finale débutera à 12h30, heure de Miami, 18h30, heure parisienne.
Crédit photo :
www.jamd.com
La frustration de ne jamais parvenir à régler son coup droit qui a défailli une bonne trentaine de fois...
Pourtant, le Suisse passait une bonne après-midi après avoir mieux géré l'entame du match que Novak Djokovic. Le Serbe ne maitrisait pas le vent de Crandon park et voyait la première manche s'envoler en une petite demie heure avant d'enfin entrer dans la partie et axer le jeu sur le coup droit de Federer, talon d'Achille de plus en plus commun.
Roger ne ressortira jamais la tête de l'eau et étonnera l'assemblée en ratant systématiquement toutes les balles, y compris celles qui semblaient faciles. 3-6 6-2 6-3. Douche froide, très froide pour Federer.
Du même coup, Djokovic sauve sa tête et conservera sa place de n°3 mondial quelle que soit l'issue du tournoi.
Je ne sais pas quelle impression vous a laissé ce match. D'ailleurs, je ne suis allée sur aucun site tennistique ni lu aucun commentaire. Je me suis connectée à mon PC et ai décidé de pondre cet article sans préambule. Moi, j'ai vu un Roger qui est dans l'incapacité mentale de revenir dans la partie.
J'ai beaucoup et souvent entendu des observateurs dire qu'il ne travaillait plus assez, qu'il avait perdu le sens du combat, que son implication était dorénavant trop légère, pire, que finalement, toutes ses victoires passées n'étaient dues qu'à son aura désormais fanée et qu'il n'avait jamais eu l'âme d'un guerrier. Mais en voyant le match d'hier, je me suis dit qu'il était probablement difficile de croire encore en ces théories. Hier, on avait clairement un joueur qui a perdu toute sa confiance.
Non, Federer n'est pas un homme arrogant qui ne se donne même pas la peine de s'impliquer dans un match pensant que les autres ne valent rien de toute façon. Non, ce n'est pas que Federer ne VEUT pas ou n'a PAS ENVIE d'humilier ses adversaires ou au moins de réduire son nombre d'erreurs. C'est juste que jusqu'à nouvel ordre, il ne PEUT pas. Tout bêtement.
Pour quelles raisons ? Seul lui le sait et j'espère qu'il saura trouver les solutions à ses problèmes parce que les spectacles comme celui de cette défaite sont toujours des crève-coeur.
Maintenant, ne pleurons pas sur son sort, ne nous alarmons pas plus que de raison. Dans les faits, il gagne des points puisqu'il a fait mieux que l'année précédente, son début de saison est meilleur que celui de 2008 et il ne s'est incliné qu'en demi-finale face au n°3 mondial. Pas de quoi se rouler en boule par terre et taper des pieds contre le mur en hurlant "Nooooooon Rodgeeeeeeeuuuuur, ne nous abandonne paaaaaaas"et Dieu sait que la tentation est grande. Moi même, sur le coup, à l'issue du match, j'aurais bien explosé mon écran avant de m'enfiler une plaquette de Valium. Mais non, pas encore ;)
Pendant ce temps-là, Andy Murray a bataillé ferme contre Juan Martin Del Potro et l'a emporté 6-1 5-7 6-2.
Bref, mine de rien, il y a une finale qui se joue ce soir : Victoria Azarenka devra être au top pour empêcher Serena Williams de briguer un sixième titre à Miami, ce qui constituerait un record pour le tournoi floridien.
Pour l'heure, elles se sont rencontrées deux fois, en 2008 et cette année, chaque fois à l'Open d'Australie. La première fois Serena avait marché sur la Biélorusse mais la seconde, Azarenka avait mené la vie dure à l'Américaine avant d'abandonner en raison d'une insolation.
Je donne tout de même Serena grande favorite parce qu'elle est beaucoup plus en forme qu'à Melbourne et qu'en finale, presque personne ne peut la battre. En trois sets peut-être.
Cette finale débutera à 12h30, heure de Miami, 18h30, heure parisienne.
Crédit photo :
www.jamd.com
5 commentaires:
J'aime bien ton commentaire et je ressens les choses comme toi. Depuis hie, je m eforce d'éviter de lire certains commentaires mais c'est dur.. Le faux blog de Marc Rosset m'a très déçue. Je pensais que les gens qui allaient là-bas étaient des fans de Roger. En fait ce sontd es fans du Roger qui gagne pas de Roger tout court. Maintenant qu'il perd, les commentaires négatifs fusent. J'ai jeté un coup d'oeil au Matin, idem pour les commentaires "riche blasé " et autre.
Comment ne pas voir sa souffrance et sa frustration.
Les Suisses ne réalisent pas qu'ils n'auront certainement plus jamais un tennisman de cette envergure.
Bref, des fois la bêtise humaine me dégoûte.
Personnellement, je n'ai jamais eu l'impression qu'il s'en foutait sauf que, jusqu'à présent, il gardait tout cela pour lui.
moi je suis super déçue, j'ai l'impression qu'il ne trouve pas la solution et c'est tout sauf du "je-m'en-foutisme" ! je pense qu'il y a un tel brouhaha dans sa tête qu'il ne sait plus quoi faire ! J'espère qu'il arrivera à faire de l'ordre dans tout ça !!!
Espérons qu'il trouve la solution. Qu'il gagne ou qu'il perde, je serai tjrs derrière mon Roger, no matter what !
Ca se trouve après réflexion il y a pas mal de pétages de raquettes qu'il aurait du faire depuis longtemps, même déjà en 2008.
Ce qui fait rire, c'est qu'on lui en veut plus de ne pas gagner de masters que de grands chelems. Or pour tout joueur de tennis ce qui importe avant tout c'est le grand chelem considéré comme le graal absolu, le césar... Or les masters ont une grande importance mais passent tout de même après les grands chelems, mais néanmoins sont nécessaires pour rester à de bonnes positions avant les 4 grands chelems.
Je passe du coq à l'âne mais j'ai une question technique. Il a apparamment plus de mal à garder sa concentration dans les matchs en deux sets que dans ceux en trois sets gagnants dans les tournois du grand chelem.
Est ce que la concentration mentale est plus stressante en tennis pour des courtes distances genre rallyes (2 sets) que pour les marathons menteaux (3 sets) ?
Bonne question...Je pense qu'il arrive mieux à gérer sa concentration sur un match longue distance parce que ça lui laisse plus de temps pour revenir.
La frustration ça vous ronge et il doit être de ceux qui prennent énormément de temps à se recentrer, or, en deux sets gagnants, on n'a pas beaucoup de temps.
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